LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Les Figures De Style

Compte Rendu : Les Figures De Style. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Avril 2013  •  2 261 Mots (10 Pages)  •  1 402 Vues

Page 1 sur 10

LES FIGURES DE STYLE

I. FIGURES DE RAPPROCHEMENT

1°/ LA COMPARAISON A =B

« A est comme B ». La comparaison implique 4 éléments :

- le comparé (A)

- le comparant (B)

- le terme comparatif (comme, tel, ainsi que, semblable à)

- le point de comparaison, la qualité commune, l’analogie.

ex : « des divans profonds comme des tombeaux » (Baudelaire)

le comparé qualité comparatif comparant.

« la terre est bleue comme une orange »

2°/ LA METAPHORE

C’est une comparaison elliptique.

- ellipse du terme comparatif : « Tes mains feuilles d’automne » (Apollinaire)

- ellipse du comparé : « Cette faucille d’or dans le champ des étoiles » (Hugo)

Comme dans la comparaison, le rapport entre A et B est analogique.

La métaphore est donc l’identification

- intemporelle (s’il y a transformation dans le temps c’est une métamorphose)

- totale (la comparaison est une identification relative)

- et inhabituelle (la métaphore n’est pas une définition ou un synonyme)

de deux éléments auxquels on attribue une ressemblance.

Ex : « Ce toit tranquille où marchent des colombes » (Paul Valéry)

« Soleil cou coupé ; Mon beau navire, ô ma mémoire » (Apollinaire)

« Je suis un homme-plume » (Flaubert)

3°/ L’ALLEGORIE

C’est une métaphore « filée », c’est à dire prolongée et enrichie qui devient un véritable tableau symbolique.

Ex : « O mort, vieux capitaine, il est temps, levons l’ancre

Ce pays nous ennuie, ô mort, appareillons » (Baudelaire)

« La nuit tombe, vous frôle en passant de son aile noire tout humide » (A. Daudet)

4°/ LA CATACHRESE

Ce type particulier de métaphore désigne quelque chose lorsqu’aucun terme n’existe dans la langue pour le nommer. Par exemple, puisque la partie renflée d’un clou ne porte pas de nom, on parle de la tête d’un clou. On parle de même des pieds d’une table, des bras d’un fauteuil, des ailes d’un bâtiment…

5°/ LA METONYMIE.

Comme dans la métaphore, B remplace A, mais le rapport est de contiguïté logique. A => B

On peut ainsi distinguer la métonymie

1. du concret pour l’abstrait : « avoir du cœur à l’ouvrage » (pour courage, volonté) ; « la plume ironique de cet écrivain » (pour le style, le ton) ; « travailler dans la chaussure » (pour le commerce, l’industrie).

2. de la matière pour l’objet : « acheter un vison » (pour un manteau en peau de vison), « un cuir, un feutre » ; « croiser le fer » (pour l’épée).

3. du contenant pour le contenu : « boire un verre » (pour le liquide contenu dans ce verre).

4. de la cause pour la conséquence : « montrez-moi votre travail » (pour le résultat de ce travail) ou inversement : « Socrate a bu la mort » (pour le poison qui l’a tué).

5. de l’auteur pour son œuvre : « prenez votre Molière » (pour votre livre de Molière)

6. du lieu pour ce qui s’y passe, du fabricant ou de la marque pour son produit : « acheter un camembert » (pour le fromage fait à Camembert) ; « la Maison Blanche a contacté l’Elysée » (pour les présidents des républiques respectives qui résident dans ces lieux) ; « du cognac, une renault, fumer un havane, ouvrir le frigidaire… »

7. du signe pour ce qu’il représente (symbole) : « l’alliance de la faucille et du marteau » (paysans et ouvriers), « du sabre et du goupillon » (armée et clergé), « la couronne » (la royauté), « la balance » (la justice)

8. de l’instrument pour son utilisateur : « une fine lame » (pour un bon escrimeur), « une belle plume » (pour un bon écrivain).

6° / LA SYNECDOQUE

La métonymie prend le nom de synecdoque quand il y a rapport d’inclusion entre A et B : A BB

On distingue ainsi la synecdoque

1. de la partie pour le tout : « faire de la voile » (pour faire du bateau à voile)

2. du tout pour la partie : « un salon en cuir » (pour les sièges d’un salon), « une tête de veau vinaigrette ».

3. du singulier pour le pluriel : « et une frite, une ! » (pour une assiette de frites au restaurant)

4. du particulier au général : « donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien » (pour notre nourriture)

7°/ L’ANTONOMASE :

Echange d’un nom propre et d’un nom commun : « un harpagon » (pour un avare), « un donjuan » (pour un séducteur), « un apollon », « un narcisse », « un hercule », « un mécène »

8°/ LA PROSOPOPEE, LA PERSONNIFICATION ET LA REIFICATION :

1) La prosopopée donne la parole aux morts, aux absents, à des idées : « La voix de la Sagesse m’a dit : Agis comme ceci… ».

2) La personnification, c’est l’utilisation du vocabulaire réservé à l’humain pour désigner ou qualifier des animaux ou des choses : « Le soleil aussi attendait Chloé, mais lui aussi pouvait s’amuser à faire des ombres » (Boris Vian)

3) La réification (ou chosification) au contraire, attribue à des êtres vivants les qualificatifs naturellement réservés pou r l’inanimé.

9°/

...

Télécharger au format  txt (12.9 Kb)   pdf (140.6 Kb)   docx (15 Kb)  
Voir 9 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com