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Les Cheveux d'or

Mémoires Gratuits : Les Cheveux d'or. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Décembre 2014  •  841 Mots (4 Pages)  •  2 792 Vues

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Introduction

Le sonnet est un modèle de la préciosité pétrarquiste : l'amant y est à la fois prisonnier, brûlé et mortellement blessé mais comment ne pas accepter la souffrance qui lui vient d'une telle ennemie.

Lecture du poème

Les Cheveux d'or

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Ces cheveux d'or sont les liens, Madame,

Dont fut premier ma liberté surprise

Amour la flamme autour du coeur éprise,

Ces yeux le trait qui me transperce l'âme.

Forts sont les noeuds, âpre et vive la flamme,

Le coup de main à tirer bien apprise,

Et toutefois j'aime, j'adore et prise

Ce qui m'étreint, qui me brûle et entame.

Pour briser donc, pour éteindre et guérir

Ce dur lien, cette ardeur, cette plaie,

Je ne quiers fer, liqueur, ni médecine:

L'heur et plaisir que ce m'est de périr

De telle main ne permet que j'essaie

Glaive tranchant, ni froideur, ni racine.

Joachim du Bellay

Annonce des axes

Etude

I/ La souffrance amoureuse :

Chacune des trois propositions du premier quatrain contient une métaphore. Elles mettent en scène le sujet amoureux.

- 1ère métaphore met en relation les cheveux de la femme qui deviennent des liens. Elle souligne la servitude de l'amant prisonnier.

L'amant est prisonnier de la beauté de la femme. "Les cheveux d'or". L'état amoureux est décrit dans la chronologie de ses effets. En effet, au vers 2, le passé simple renvoie au moment de la naissance de l'amour et le présent du vers 1 met en évidence le caractère vivace de cette séduction.

- La 2ème métaphore est développé au vers 3. Elle assimile l'amour à une flamme qui brûle "éprise". Cette métaphore exprime la violence physique de l'émotion ressentie, violence traduite aussi par le resserrement du vers 3.

- La 3ème métaphore contenue dans le dernier vers est une métaphore pétrarquiste par excellence, celle qui exprime le pouvoir du regard de la femme.

Les mêmes métaphores sont reprises au vers 8 et sont ensuite développées dans le tercet.

Entre les vers 7 et 8, il y a un paradoxe. Il tient dans le fait que ces métaphores disent à la fois la souffrance du poète et les remèdes pour y échapper de manière symétrique, vers 11

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