Les Auteurs Littéraires Au XVIIIe Siècle

Les auteurs littéraires

Leurs rencontres

Les auteurs littéraires se rencontraient pour échanger leurs points de vue dans des cafés, comme celui de la Régence que Diderot rendu célèbre ou encore le café Procope où se retrouvaient Fontenelle, Voltaire, Diderot... Les clubs sont aussi un moyen de s'intéresser aux problèmes politiques et pour les auteurs, de pouvoir ensuite écrire de nouvelles œuvres littéraires. Les clubs sont des institutions anglaises transplantées en France. Ils jouent un rôle important lors de la révolution. Le Club de l'entresol en est un exemple.

Leurs idées

Les idées de cette époque sont caractérisées par une entière confiance dans la raison humaine capable de résoudre tous les problèmes, et par une foi optimiste dans le progrès.

Ainsi, depuis le début du siècle, la science, que les hommes tentaient d'expliquer, exerce une influence considérable sur la littérature. Fontenelle a beaucoup contribué à répandre l'engouement pour la science. Aussi, beaucoup d'auteurs s'y intéressent : Montesquieu procède à des expériences de biologie, Voltaire expose en vers le système de Newton, Diderot dirige la rédaction de L'Encyclopédie (c'est une grande œuvre collective destinée à diffuser les «lumières», à combattre l'intolérance et le despotisme, et à contribuer ainsi au bonheur de l'humanité)...

L'art fait également partie des sujets dont s'inspirent les auteurs français. En effet, des liens plus étroits s'établissent entre la littérature et les beaux-arts. Par exemple, la poésie s'inspire des arts plastiques, rivalisant avec la musique.

Les auteurs caractérisant les différentes périodes du XVIIIe siècle

On peut caractériser le XVIIIe siècle en deux périodes. La première est caractérisée par le rationalisme philosophique, la deuxième par la sensibilité préromantique.

Durant la première époque, les philosophes rejettent toute autre théorie que celle de la raison. Ainsi, la littérature devient militante; les écrivains dirigent l'opinion et donc préparent l'avenir. Voltaire est cependant le mainteneur du goût classique. Il fait ainsi progresser les «lumières». Il respecte les règles, cherche la gloire dans les grands genres, épopées, tragédies, et attache peu d'importance à ses premiers contes, où l'on retrouve d'ailleurs son génie novateur.

Rousseau et Diderot sont des symboles de la deuxième époque. Diderot écrivit L'encyclopédie et c'est à ce moment où la lutte philosophique prend toute son ampleur. Ces deux auteurs sont les premiers à déchaîner les émotions envahissant les âmes et la littérature. En effet, l'émotivité de Diderot est puissante. Il oppose le génie au goût. Le génie est pour lui un instinct, une grande inspiration intuitive, enthousiaste... En matière de religion, Rousseau se fie plutôt à son cœur plutôt qu'à la raison : la conscience est donc pour lui un instinct aux intuitions infaillibles. On voit ici l'opposé de la première époque, où la Raison est à son apogée.

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