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Les Aspects Comiques D'une Pièce De Théâtre Ne Servent-t'ils Qu'à Faire Rire ?

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Par   •  23 Novembre 2014  •  924 Mots (4 Pages)  •  1 376 Vues

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I Le rire libérateur

1) Apparition simultanée dans l’histoire du théâtre de la comédie et de la tragédie: la comédie est issue du Κωμος (kômos), une fête en l’honneur de Dionysos, un cortège au cours duquel les participants échangeaient des plaisanteries et des moqueries. Le rire apparaît ainsi comme le moyen d’évacuer les tensions et les soucis du quotidien.

2) Le comique de gestes, plus particulièrement, semble relever de cette libération: les grimaces des clowns, les gifles, les coups de bâton, les chutes sont de puissants ressorts comiques (ce qui selon la formule d’H. Bergson, dans le rire, manifeste du « mécanique plaqué sur du vivant« ). Molière dans Le médecin malgré lui ou dans les Fourberies de Scapin a souvent utilisé ce type de comique. Dans un registre plus récent, on on peut évoquer les spectacles de Jérôme Deschamps, et Macha Makeïeff.

3) Les jeux sur le langage, le comique de répétition possèdent aussi ce pouvoir de libération: la multiplication des commentaires de Géronte (« Mais que diable allait-il faire dans cette galère? ») dans les Fourberies de Scapin, ou des affirmations péremptoires de Toinette déguisée en médecin (« Le poumon! »), dans le Malade imaginaire suscitent le même type de rire, un rire franc qui semble bien dénué de toute arrière pensée…

Et pourtant…Parlant du travail qu’elle effectue avec Jérôme Deschamps depuis des années, Macha Makeïeff en précise l’orientation: « Notre inclination à dire le fiasco, tous les ratages, les élans dans le vide, le déséquilibre, la glissade, l’épopée sans but, la bataille dans le vague, les efforts sans suite, l’énergie du désespoir, parce que, mal ajustés à cette vie nous sommes tous à côté de nos rêves » (Poétique du Désastre, actes sud, p.12).

Derrière le rire, il apparaît donc que d’autres motivations sont à l’oeuvre, motivations, qui toutes, cherchent à dire quelque chose sur la société ou le monde qui nous entoure.

II Le rire dénonciateur

1) La mise en jeu des réalités triviales: dénoncer le monde sérieux

Les premiers temps de la comédie, la comédie dite ancienne, se sont souvent orientés vers un rire trivial, que l’on a parfois confondu avec de la vulgarité. Mais cette mise en avant des réalités corporelles (ce type de comique s’orientant la plupart du temps vers la scatologie ou l’obscénité) est avant tout le moyen de critiquer les normes admises, la recherche d’un monde parfaitement policé.

Derrière les plaisanteries d’Aristophane, dans Lysistrata ou dans La Paix, se dessine la critique d’une cité livrée aux démagogues, qui encouragent la guerre pour asseoir leur propre pouvoir.

2) Dénoncer les puissants

Le comique joue dans cette dénonciation un rôle essentiel: il met les spectateurs du côté de celui qui fait rire, et désamorce toute tentative de répression de la part de celui qui est ridiculisé, car bien sûr tout ceci n’est que « pour de rire », selon la formule enfantine consacrée.

Ainsi les personnages de valet dans la comédie, qu’il s’agisse de Scapin, de Sganarelle, d’Arlequin ou de

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