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Les Animaux Malades De La Peste

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Par   •  18 Mai 2013  •  1 156 Mots (5 Pages)  •  989 Vues

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Introduction :

La Fontaine, célèbre fabuliste du XVIIe siècle, utilise l’apologue pour critiquer les mœurs de son époque et en particulier dénoncer l’arbitraire de l’absolutisme et les ridicules de la cour en particulier l’hypocrisie et la mauvaise foi.

Ainsi, par le biais des animaux, La Fontaine va, dans cette fable intitulée « Les animaux malades de la peste », dénoncer à travers une parodie de procès, l’injustice qui règne dans les procès de cour –tant au sens politique qu’au sens juridique-. La situation anecdotique dans laquelle sont plongés les animaux est une épidémie de peste laquelle est une réalité historique. Le lion, transposition limpide du monarque, propose pour irradier le mal, de sacrifier l’animal le plus coupable mais la victime expiatoire se trouve être le plus innocent ce qui constitue évidemment une satire de la justice.

Nous nous intéresserons en priorité à l’efficacité didactique de la fable en montrant la correspondance terme à terme entre le dispositif du procès et l’enseignement de cette fable.

La seconde partie dégagera plutôt les axes satiriques de la fable qui donnerons au mot « peste » son sens métaphorique et soulignerons la responsabilité du monarque dans une justice qui n’est là que pour soutenir le pouvoir arbitraire.

I- Un dispositif narratif au service d’une morale

1) Antagonisme et antithèse

La morale explicite constituée par les deux derniers vers est fondée sur deux antithèses (puissant ≠ misérable) d’une part (blanc ≠ noir) d’autre part, instaurant un lien cause-conséquence (Selon que…) entre la stature sociale du prévenu et la sentence prononcée par le Tribunal, alors même que, selon toute justice, la sentence devrait dépendre du degré de culpabilité de l’accusé –plus le délit est important, plus la peine est grande-. Enseignement d’autant plus pessimiste que la généralisation laisse à penser que cet arbitraire est vérifié systématiquement. Or, la mise en scène du procès fonctionne sur un double antagonisme (récit). Paradoxalement, alors que tous les animaux réunis sont censés défiler à la barre pour confesser leurs pêchés, avouer leurs fautes, la fable ne fait valoir que deux dépositions au discours direct :

Celle du « puissant » : le lion (roi : juge) (inaugurale et exemplaire)

Celle du « misérable » : l’âne (le bouc émissaire idéal) (fiable et honnête)

Ce qui marque la mise en place de la première antithèse.

Le premier, redoutable prédateur carnivore, avoue avoir dévoré « force moutons » et « même… quelquefois le berger », le dernier, herbivore inoffensif avoue avoir tondu « de ce pré la largeur de sa langue ». Le lion souligne la gratuité du carnage « aspects gloutons » « Que m’avaient-ils fait ? Nulle offense » ; l’âne évoque le mobile de la faim. La disproportion entre les fautes commises est flagrante et devraient accabler le lion.

C’est là qu’interviennent symétriquement deux autres animaux qui vont mettre enplace la seconde antithèse (blanc ≠ noir).

Déposition plaidoyer Déposition Réquisitoire

LION RENARD ≠ ANE LOUP

Puissant Rendre « blanc » le lion Misérable Rendre « noir » le baudet

Le renard, loin de confesser ses fautes,

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