Les Animaux Malades De La Peste

Lecture analytique des « Animaux malades » de la peste, La Fontaine, Fables

Axe d’étude : une fable inscrite dans le Classicisme

a) une fable reprenant l’ordonnance « classique » : mesure et clarté

la fable s’écrit en vers au XVIIème siècle ce qui n’a pas toujours été le cas ? Dans l’Antiquité, elle était rédigée en prose. Le fabuliste s’inscrit dans la lignée des poètes voire des auteurs de théâtre de son temps écrivant en vers.

La fable est ici un poème :

Emploi de l’alexandrin

Emploi de l’octosyllabe

Retour de sonorités en fin de vers par le jeu de rimes

Type de rimes diversifiées : rimes suivies, embrassées, croisées

Jeu sur les sonorités

Figures de style : oxymore en fin de poème

La fable si elle appartient au classicisme relève aussi de son époque et notamment de sa culture :

On relève des :

Références mythologiques

Références religieuses

Références au pouvoir en place : siècle de Louis XIV avec un vaste réseau lexical tenant de la monarchie

Axe d’étude : la fable

La fable est un court récit qui a comme objectif de donner une morale à son lecteur.

Comme l’explique La Fontaine : «  le corps est la fable ; l'âme, la moralité ». Elle a donc une structure qui s’organise autour d’un récit puis d’une leçon.

Le schéma narratif est bien visible dans la fable de la situation initiale à la situation finale

On relève les différentes péripéties au sein même de la Cour :

Allocution du Lion : discours direct

Répliques du Renard : discours direct

Discours rapportées indirectement par les autres animaux

Intervention de l’âne tout aussi courtisan que les autres : discours direct

Les deux derniers vers relèvent de la moralité : utilisation du futur, temps de la réalité, de la vérité « vous serez », « vous rendront » avec adresse au lecteur. La parole ne se distribue plus à la Cour du Lion mais du narrateur au lecteur.

Comme tel, la fable relève d’un raisonnement ici inductif

Le récit fictif est un argument par l’exemple, il vise à illustrer la morale. La fable est donc un moyen d’argumentation indirect car elle passe par la fiction pour délivrer une vérité générale et intemporelle.

Les animaux, représentants des membres de la cour du roi, sont tous des courtisans avides d’obtenir les faveurs du roi.

La fable joue ainsi sur la personnification : les animaux sont en fait des êtres humains dont l’espèce rassemble un caractère :

force et pouvoir pour le lion notamment par le champ lexical de sa cruauté : appétits gloutons, dévoré force moutons, manger Le Berger »

ruse et flatterie du renard par le jeu des hyperboles «vous êtes trop bon roi », trop de délicatesse » « beaucoup d’honneur »

naïveté de l’âne par ses propos totalement décalés par rapport à celui du lion « l’herbe tendre », « tondis le pré de la largeur de ma langue »

loup, assoiffé de sang dans son discours rapporté

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