Les Animaux Malade De La Peste
Documents Gratuits : Les Animaux Malade De La Peste. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar Perfox • 13 Juin 2015 • 883 Mots (4 Pages) • 964 Vues
Plan de la FABLE
I] Un récit tragique
a) les ravages de la peste
b) le thème du châtiment divin
c) le dénouement sacrificiel
II] Une parodie de procès
a) structures de la fable
b) les discours faussés des courtisans
III] Une ironie satirique
a) l’hypocrisie du lion
b) l’absurdité des raisonnements
c) la raison du plus fort…
C’est sur la fable les animaux malades de la peste que s’ouvre le livre VII des Fables de La Fontaine.
Cet auteur classique du XVIIème siècle y souligne dans un registre satirique l’injustice qui règle à la
cour, en montrant comment un conseil réuni par le lion pour châtier « le plus coupable », finit par
sacrifier en réalité le moins coupable de tous. La Fontaine n’adapte pas ici une fable d‘Ésope, son
modèle grec habituel, mais reprend une tradition médiévale : on trouve en effet une histoire
semblable dans les Apologues de Haudent en 1547 : la Confession de l’Asne, du Renard et du Loup.
Après un tableau sombre des ravages de la peste vers 1 à 14, La Fontaine donne la parole au lion, qui
propose, pour apaiser la colère du ciel, que chacun confesse ses fautes pour que soit puni le plus
coupable (vers 15-24) ; il donne lui-même l’exemple vers 25-33. Le renard vers 34 à 43 excuse alors les
fautes du prince, et il en va de même pour les « autres puissances » comme le Tigre ou l’Ours, vers 44
à 48. Vient alors la confession de l’âne qui avoue un péché mineur, vers 49 à 54, ce qui suscite
l’indignation générale et débouche sur sa condamnation unanime vers 55 à 62. La morale, qui succède
au récit dans les deux derniers vers, explique que la force est toujours innocente, et la faiblesse
toujours coupable. Nous verrons comment La Fontaine use des ressources du tragique pour faire une
satire de la cour fondée sur l’ironie.
C’est dans un contexte tragique que La Fontaine situe son récit, en exposant d’abord les
ravages d’un fléau interprété comme un châtiment divin, puis en montrant comment s’opère le choix
d’un bouc émissaire sacrifié pour blanchir les autres.
La situation initiale de la fable, décrivant les ravages de la peste, est en effet tragique. Le
champ lexical de la mort est omniprésent : « l’Achéron » désigne ainsi par métonymie au vers 5 les
enfers mythologiques où s’entassent les victimes du mal. Le verbe mourir est présent deux fois en
polyptote : « ils ne mouraient pas tous » « une mourante vie ». Le chiasme « ils ne mouraient pas tous
mais tous étaient frappés » montre que le fléau n’épargne personne, que nul n’y échappe tout à fait,
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