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Lecture аnalytique Eternité

Fiche de lecture : Lecture аnalytique Eternité. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Avril 2015  •  Fiche de lecture  •  546 Mots (3 Pages)  •  558 Vues

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Liminaire1 : Ce poème, très beau, fait partie d’un cycle projeté par Rimbaud, « Etudes néantes », de même que la Chanson de la plus haute tour, que vous connaissez. La forme de cette série est très libre (pentasyllabes, donc vers impairs, rimes approximatives : « a-veu »/ « feu » pour ce poème) et une sensation de grande légèreté s’en dégage.

C’est exactement le cas ici, et si le sens du poème nous apparaît, de prime abord, exceptionnellement condensé, Rimbaud nous invite cependant, c’est là son « aveu » à moins que son « vœu », à en écouter le « murmure ».

Pour analyser et comprendre ce texte, il importe d’en dégager les thèmes dominants : le soleil et sa symbolique, l’articulation entre l’éternité et la « liberté libre », selon une expression de l’auteur.

On peut ajouter à cette présentation un rappel biographique : Rimbaud vient de rompre avec Verlaine.

Problématique : une déclaration de liberté souveraine.

I. Le thème privilégié du soleil

Très présent dans le poème (refrain + champ lexical du feu : périphrase du v.8, métaphore possible des rayons avec « braises de satin » au v.14).

« Le soleil » n’est pourtant pas seul dans la définition de « l’Eternité » selon Rimbaud. Y entre aussi la mer (« c’est la mer allée/Avec le soleil »), pour deux raisons, il me semble : d’abord pour le plaisir de l’antithèse et la dilatation sémantique (= du sens) qu’elle occasionne (vastitude et intensité incommensurables = mer + soleil) ; ensuite et surtout parce que « la mer » conforte efficacement, au titre de l’image poétique, la domination solaire : « la mer allée/Avec le soleil » fait surgir l’idée d’éblouissement, de miroir, donc de lumière solaire.

Si, tel Phaéton, le fils du soleil s’abîme dans la mer, il y retrouve l’éternité, c’est-à- dire la possibilité de l’absolu.

A. L’allusion possible au mythe de Phaéton

Rappel du mythe2 grec, et signification : clairement, punition de l’orgueil de celui qui veut prouver qu’il est bien le fils d’Hélios, le soleil.

Allusions au mythe dans le texte : « jour en feu » (v.8) ; toute la 3ème strophe.

Utilité du mythe pour la démonstration poétique de l’auteur: Rimbaud hisse son geste de rupture avec les « communs suffrages » (les suffrages sont des voix, généralement au sens électoral. Ici = (loin des) approbations communes, de la norme sociale) à la hauteur du mythe, l’actualise et se l’approprie positivement en quelque sorte.

B. Retrouver l’éternité : réussir la rupture

Rappel du sens primitif du mythe, la punition/impression de sérénité positive ici : cours.

analyse du refrain (antépiphore : effet d’insistance, de rappel : la dernière strophe est semblable à la première).

 Présentatif « c’est » (= simple constat, sans inflexion pathétique –colère, angoisse, émotion particulière). Rôle de l’adverbe

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