Lecture linéaire d'un extrait du roman " la princesse de Clèves" de Madame de Lafayette
Fiche : Lecture linéaire d'un extrait du roman " la princesse de Clèves" de Madame de Lafayette. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar KYLLIAN.WAILLY • 2 Novembre 2021 • Fiche • 1 187 Mots (5 Pages) • 362 Vues
Lecture linéaire n°1 (le passage des dernières volontés de Mme de Chartres avant sa mort)
Eléments d’introduction
Je vais présenter aujourd’hui un extrait du roman psychologique La Princesse de Clèves, paru en 1678, rédigé dans le secret par Mme de Lafayette. Cette œuvre s’inscrit ds l’OE « le roman ». C’est une œuvre majoritairement classique, qui s’attache comme le veut ce courant à plaire et instruire à la fois.
Il s’agit ici d’un moment clé du roman : quand la mère de la princesse, avant de mourir, lui donne ses dernières instructions. Aussi pourrons-nous nous demander quelle leçon est délivrée par la mère dans cet extrait.
Le texte est construit sur trois mouvements :
- l. 1 à 4 : une brève introduction qui amène vers le tête à tête mère/fille
- l.5 à 21 : la leçon de la mère dans un monologue qui montre d’abord sa lucidité (l.5 à 12) puis prodigue ses conseils appuyés dans une forme de chantage (l.12 à 21)
- l. 22 à la fin : La réaction de la princesse et les adieux
Etude linéaire :
Extrait 1, l. 1 à 4 = Ouverture sur la conversation tragique
Mme de Chartres empira si considérablement que l'on commença à désespérer de sa vie ; elle reçut ce que les médecins lui dirent du péril où elle était avec un courage digne de sa vertu et de sa piété. Après qu'ils furent sortis, elle fit retirer tout le monde et appeler Mme de Clèves.
Gpe Maximilien/ Rudy | Gpe Abel/Laura |
« si..que » sub de cq + encadre l’adv « considérablement » => tout le monde s’inquiète pour elle intensité du moment registre tragique[pic 1] « péril » = métaphore euphémisme pour désigner sa maladie Manière de dire poliment et avec détours qu’elle va mourir [pic 2] Vb au passé simple / imparfait = tps de récit (on est dans la narration) qui décrivent marquent la situation [pic 3] Après que = sub temporelle => elle garde le contrôle (elle est sujet du verbe), même au moment de sa mort : elle cherche surtout une conversation privée avec sa fille. Elle cherche à transmettre les valeurs Extrait focalisé sur les deux femmes = l’entourage est évoqué de manière très générale « on » pronom indéfini / « tout le monde » GN | CL tragique = état grave On = pronom / inclut le lecteur et les personnages secondaires Femme très écoutée CL des valeurs => celles qui sont les siennes et qu’elle va tenter de transmettre « Elle fit » = même proche de la mort, elle agit, elle décide. mère modèle = prouvez-le ! |
Ajout de la classe : Réaction hors du commun : elle reste stoïque face à ce que disent les médecins : le CL des valeurs qu’elle s’applique (de la théorie à la pratique). Elle fait ce qu’elle prône : sa parole a donc de la valeur parce qu’elle est vertueuse.
Extrait 2, l.5 à 8
— Il faut nous quitter, ma fille, lui dit-elle, en lui tendant la main ; le péril où je vous laisse et le besoin que vous avez de moi augmentent le déplaisir que j'ai de vous quitter. Vous avez de l'inclination pour M. de Nemours ; je ne vous demande point de me l'avouer ; je ne suis plus en état de me servir de votre sincérité pour vous conduire.
Gpe Hugo/ Sasha | Gpe Maël / Tom |
* « je vous laisse » euphémisme de la mort. Elle cherche à atténuer le chagrin de sa fille. * « augmenter le déplaisir… » périphrase lien fort entre la fille et la mère => les 2 premières remarques montrent une relation de tendresse entre la mère et la fille *importance des ; = Mme deC ne cherche pas à faire des détours, importance de sa leçon. Elle juxtapose les faits qui montre sa lucidité sur l’analyse qu’elle a pu faire de sa fille *2 négations Mme de C n’a plus bcp de tps ni de force. Neg totale qui nie la volonté d’un hypothétique aveu. Neg partielle qui souligne l’état dramatique, qui fait qu’elle ne pourra plus guider sa fille. * « le péril » métaphore du danger associé à l’amour Attention ! Même mot que ligne 2, mais pas le même sens. | *Tiret signale le début de la prise de parole (monologue de la mère). Discours direct = effet de réel. Proximité avec le lecteur. *virgules qui ralentissent la lecture, mime peut-être un état affaiblit (tiré par les cheveux !) *répétition « quitter »/ « quitter » + « je ne suis plus en état »=> soulignent l’importance de son départ. Donne du poids à sa leçon. *ton péremptoire « il » pro perso impersonnel + vb de modalisation « faut » : traduit ton autoritaire et strict qui introduit l’argumentation de la mère * « pour vous conduire » : pro « vous » qui a pour fct COD => La mère est le sujet implicite de « conduire » mais on sait qu’elle ne pourra plus la guider : elle veut que sa fille passe de l’objet au sujet. |
Ajout de la classe : « le besoin que vous avez de moi » = prop sub relative => la fille est situation de dépendance par rapport à la mère. La leçon a pour but de rendre la fille autonome face aux passions.
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