Lecture analytique : les animaux malades de la peste

Séquence 1 : L’apologue ou l’art de plaire en instruisant : quelques fables de La Fontaine.

Objet d’étude : L’argumentation : convaincre, persuader et délibérer…

Lecture analytique n°4 : « Les animaux malades de la peste », La Fontaine

Problématique(s) : Quelle vision de l’homme les fables livrent-elles ?

                                   En quoi ce texte est-il un apologue ?

Introduction :

. Un apologue est un court récit allégorique à portée/visée morale.

Jean de La Fontaine (1621-1695) est né à Château-Thierry à 100 km de Paris. Son grand-père y était maitre des Eaux et Forêts. Il fréquente les milieux lettrés de Paris. Soutenu par Fouquet, il signe des poèmes, des romans, un opéra et même des contes licencieux ; mais ce sont les Fables publiés entre 1668 et 1694, qui assurent sa renommée et son entrée à l’Académie Française en 1684. Il a écrit 243 fables réparties dans 3 recueils.

Cette fable est la 1e du livre VII qui fait partie du deuxième recueil dédié à Mme de Montespan (favorite du roi). Cette fable est une saynète, on y retrouve des dialogues mais également une assemblée de personnages.

Plan :

I. La composition de la fable / place du récit

- Situation initiale v.1 à 14 : tableau de la Peste, désolation, exposition des faits = IMPARFAIT

- « un mal » v.1/2 = on ne sait pas de ql mal il s’agit = Suspense

- « terreur » v.1, « fureur » v.2, « crimes » v.3 : climat pour faire peur au lecteur

- « l’Achéron » v.5 : référence mythologique + phrase sur 6 vers > épique

- Chiasme : « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés » v.7

- v.9 « mourante vie » : Oxymore

- Occurrence des négatifs : manger, chasser, aimer = Mourir

   > « nul », « ni », « n’excitait », « n’épiaient », « se fuyaient » … (v.8 à 14)

- 2 termes positifs encadrés d’une Négation : « Plus d’amour, partant plus de joie. »

- Prise de parole du lion : rupture = PASSE SIMPLE

    -> La parole du pouvoir, discours directe = tirade

- « Mes chers amis » v.15 : parole hypocrite du Lion

- La religion est associé au pouvoir : « le ciel », « nos péchés », « céleste ». Le lion associe les catastrophes à la religion 

- discours d’apparence modéré mais donne des ordres v.21 à 24

- Il fait ensuite sa (fausse) confession ; il se vante = orgueil : « pour moi », « mes », « j’ai dévoré », « il m’est arrivé » … v.25 à 29

- « Que m’avaient-ils fait ? Nul offense » > attaque des victimes innocentes : crime gratuit

- « Je me dévouerai donc, s’il le faut ; mais je pense … »

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