Lecture LE CID

Lecture cursive

Le Cid, de Corneille

Autour du texte

Cette pièce de théatre est au croisement de 2 genres, c’est une tragi-comédie.

On observe différentes classes sociales dans cette pièce.

Il y a la bourgeoisie avec les personnages de Chimène, Don Alonse, Don Arias, Don Sanche, Don Rodrigue, Don Gomès, Don Diègue

Il y a la noblesse avec les personnages de Don Fernand et Doña Urraque

Il y a la plèbe avec les personnages de Elvire, Léonor et le page de l’Infante.

Le titre d’Infante est donné aux enfants puînés (qui ne sont pas aînés) des rois d’Espagne et de Portugal.

L’action se situe à Séville.

Acte I

De ses 2 prétendants, Chimène aime Rodrigue et apprend par l’intermédiaire d’Elvire, sa gouvernante et confidente, que son père approuve ce mariage. Cependant, Chimène craint qu’un malheur n’arrive.

L’Infante nous apprend qu’elle aime Rodrigue mais aussi qu’elle a rapproché Chimène et Rodrigue afin de ne plus rien ressentir envers ce dernier (amour interdit car différentes classes sociales). Don Diègue a été nommé gouverneur du prince de Castille. Le comte, père de Chimène, est jaloux et et donne un soufflet à Diègue. Enfin, Don Diègue est déshonoré car le comte a fait tomber son épée.

On peut appeler cette scène un monologue.

Don Diègue demande à son fils de venger son honneur en tuant le comte malgré son amour pour la fille du comte.

Rodrigue pourrait venger l’honneur de son père, dans ce cas, il perdrait Chimène qui lui en voudrait sûrement mais il garderait de bonnes relations avec son père. D’un autre côté, il pourrait ne pas venger son père, Chimène l’aimerait encore mais son père lui en voudra et serait énormément déçu de son fils.

On peut dire que Rodrigue est face à un dilemme car les deux possibilités ausquelles il est soumis sont totalement contradictoires à son bonheur. En choisissant l’une ou l’autre, il perdra quelqu’un cher à ses yeux.

Acte II

Don Arias essaye de convaincre le comte de s’excuser auprès du roi. Le comte ne veut pas se soumettre au roi, il répond qu’il n’a pas peur de lui. Pour lui, en s’excusant, il serait déshonoré et Don Diègue aurait « gagné ». Pour parler au comte, Rodrigue prend un ton confiant, orgueilleux, prétentieux voire insolent à l’égard du comte. On peut dire qu’en parlant au comte, Rodrigue s’adresse à la fois à la personne qui a déshonoré son père mais aussi à son susceptible futur beau-père.

Si Rodrigue tuait le comte, l’honneur de son père serait vengé mais il perdrait à jamais Chimène. Au contraire si le comte tuait Rodrigue, on peut penser que Chimène en voudrait à son père d’avoir tué son amant et le roi serait encore plus en colère contre le comte qu’il ne l’est déjà.

L’Infante prend le rôle d’Elvire en essayant de consoler Chimène, elle trouve même une solution : enfermer Rodrigue pour ne pas qu’il tue le comte. On peut trouver cette prise de position étonnante mais aussi que l’Infante fait preuve d’amitié envers Chimène, de compassion et de gentillesse car on sait qu’elle aime Rodrigue.

L’Infante exprime l’espoir de pouvoir à nouveau aimer Rodrigue mais aussi celui que Rodrigue sorte victorieux du combat. Ainsi, Rodrigue pourrait être « digne » de son amour, elle n’aurait pas à se soucier de la différence de classe sociale car si Rodrigue bat le comte réputé bon guerrier, il n’aurait en quelque sorte plus rien à prouver et l’Infante pourra l’aimer sans en avoir honte. On voit que ses pensées ont évolué depuis la scène 2 de l’acte I car à ce moment là elle avait perdu tout espoir de pouvoir aimer Rodrigue mais dans la scène 5 de l’acte II, elle reprend espoir.

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