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Le rouge et le noir, épisode de la main / Stendhal

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Par   •  25 Février 2022  •  Commentaire de texte  •  1 877 Mots (8 Pages)  •  488 Vues

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Henri Beyle, plus connu sous le nom de Stendhal né le 23 janvier 1783 à Grenoble et mort le 23 mars 1842 à Paris, est un écrivain français. Il est notamment connu pour ses romans Le Rouge et le Noir (novembre 1830) et La Chartreuse de Parme (1839). Le Rouge et le Noir de Stendhal, écrit en 1830, est un roman d’apprentissage qui met en scène Julien, un jeune paysan qui rêve de s’élever socialement. Dans le chapitre 8, par une soirée d’été, Julien touche accidentellement la main de Mme de Rênal qui la retire aussitôt. Vexé, Julien décide alors de prendre cette main le lendemain, avant que les dix coups de l’horloge ne sonnent, voyant dans ce geste le symbole de sa réussite et de son pouvoir de conquête. Il exécute son plan dans l’extrait que nous étudions du chapitre 9, lors d’une soirée à la campagne en compagnie de Mme Derville, une amie de Mme de Rênal. De la ligne 10 à 13, commence le moment qui précède la conquête de Julien, puis s’enchaine de la ligne 14 à 45, l’attente angoissante. Enfin, de la ligne 46 à 53, il s’agit de la conquête de la main de madame de Rênal. Au vu de cet objectif, julien défie les lois morales, on peut alors se demander en quoi Julien Sorel symbolise un personnage libertin. Pour répondre à notre problématique, nous verrons dans un premier temps en quoi Julien est un homme déterminé puis dans un second temps nous étudierons sa réussite 

Tout d’abord, on constate que Julien Sorel, protagoniste de l’histoire, est un homme déterminé malgré son échec désastreux. Les premières lignes de ce chapitre mettent en place une scène d’angoisse pour Julien. La description de  l’atmosphère s’accorde bien avec l’angoisse de Julien : « le soleil se baissant, et rapprochant le moment décisif fit battre le cœur de Julie de façon irrégulière » (l.14 et 15). On peut voir que le moment de sa conquête se rapproche à grand pas et que le protagoniste est stressé. On sent une grande tension qu’on peut relever au niveau de la pâleur de la voix des personnages qui est : « profondément altérée » (l. 32) pour julien, il parait nerveux, et : « tremblante » (l. 33) pour Mme de Rênal probablement du fait qu’elle soit amoureuse de lui. Il y a également la phrase exclamative : « Que de fois ne désira-t-il (…) quitter le jardin ! » (l. 29). Ici on remarque que Julien Sorel est agité intérieurement pourtant cet acte n’est que peu et ne représente pas vraiment un grand exploit. La scène se poursuit avec le combat intérieur de Julien : « l’affreux combat que le devoir livrait à la timidité (…) » (l. 34), ce dernier se voit dans l’obligation de vaincre sa timidité pour parvenir à son objectif. Julien veut également vaincre son angoisse, montrée par l’hyperbole : « dans sa mortelle angoisse » (l. 28) qui appuie sur cette atmosphère. Plus qu’une simple ambiance stressante et angoissante, c’est une course contre la montre qu’entreprend Julien.

De surcroît, s’engage une bataille sans merci entre Julien et le temps. Une course contre la montre se crée alors. Le champ lexical du temps « Neuf heures trois quarts » (l. 36), « sonnèrent » (l. 43), « horloge » (l.43), « dix heures ;» (l.38), « sonneront » (l. 38), le temps a une grande importance dans cet extrait car il permet à julien et au lecteur de se repérer. Il joue le rôle de compte à rebours aux yeux de Julien. Il y a ici, dans ce chapitre 9, des répétitions de sonneries : « Neuf heures trois quarts venaient de sonner » (l. 36), « dix heures sonneront » (l. «38) cela renforce le suspens de la scène, mettant le lecteur dans l’attente de chaque coup de cloche. On pourrait presque assister à la scène en même temps que Julien et sentir le temps qui passe. De la ligne 43 à 45, les allitérations en (k), font référence au combat que mène Julien contre le temps en imitant les sons des coups de l’horloge ou même les coups du combat : « Chaque coup de cette cloche fatale retentissait dans sa poitrine, et y causait comme un mouvement physique ». L’auteur emploie un vocabulaire qui pourrait faire penser à un duel : « coup » (l. 43), « poitrine » (l. 44), « mouvement physique » (l. 45). Dans ce duel, l’horloge occupe une position symbolique : « qui était au-dessus de sa tête » (l. 43), elle assimile le danger invisible qui menace Julien. Au fil de notre lecture, on peut voir que la bataille entre Julien et le temps n’est qu’un élément d’une plus grande conquête militaire épique.

Ainsi, le personnage principal tâche de faire la conquête de la main de Mme de Rênal, cette conquête est épique. On relève le champ lexical du devoir : « obligeât » (l. 30), « était obligé » (l. 31), « le devoir » (l. 34), qui signifie pour le héros de l’histoire que cette conquête n’est pas à discuter et qu’elle est obligatoire. Après cette attente angoissante, Julien Sorel se décide tout à coup de passer à l’action comme le souligne l’usage de deux verbes au passé simple : « il étendit la main et prit celle de Mme de Rênal » (l. 47). Le champ lexical de l’honneur : « indigné » (l. 37), « lâcheté » (l. 37), « promis » (l. 39), « brûler la cervelle » (l. 40) montre la détermination de ce dernier. A la manière d’un soldat, il refuse d’’échouer auquel cas l’atteinte à son honneur sera telle qu’il devra en mourir. Il se crée et se lance un défi contre lui-même. A la ligne 22, on peut presque avoir l’impression que tous les personnages s’installent pour la bataille : « On s’assit enfin, madame de Rênal à côté de Julien, et madame Derville près de son amie ». Plus que jamais, Julien Sorel, dans une ambiance angoissante et stressante, se lance des défis, se bat contre le temps tel un preux chevalier et entreprends une conquête digne d’une conquête militaire. Nous avons vu comment Julien, un homme déterminé se prépare pour sa conquête maintenant étudions sa réussite.

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