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Le premier poème d'Andrei Cheney " Iambes "

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Par   •  8 Janvier 2014  •  Analyse sectorielle  •  857 Mots (4 Pages)  •  2 844 Vues

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Nous sommes ici en présence d’un corpus de 4 poèmes ayant tous pour thème la prison. Deux de ces poèmes sont de la fin du XVIII° au début XIX° siècles, celui d’André Chénier et celui de Gérard de Nerval. Les deux autres sont de la fin du XIX° siècle celui de Paul Verlaine et celui de Guillaume Apollinaire. Les quatre poètes s'accordent à décrire leur situation carcérale avec des images plutôt négatives

Le premier poème « Iambes » de André Chénier, date de 1794 et est tiré des « Derniers vers », le deuxième « Politique » est un poème de Gérard de Nerval, tiré des « Petits Châteaux de Bohême » Le troisième a été écrit par Paul Verlaine, date de 1881 et est tiré du recueil Sagesse. Le dernier est un poème de Guillaume Apollinaire datant de 1913, tiré du recueil Alcools et qui s'appelle "A la santé".

Ces poèmes ont été écrits à des dates différentes, et traitent tous les quatre de l'univers carcéral mais de manières différentes.

L’évocation de deux mondes opposés : dedans et dehors

Le monde du dehors est synonyme de liberté, de vie simple et de bonheur. Ces poèmes opposent tous un intérieur clos à un espace extérieur ouvert. Les quatre auteurs présentés sont tous des poètes prisonniers.. Captifs de cet espace réduit, tous ont toutefois les sens tendus vers la perception du monde extérieur, celui de « la ville » en l'occurrence : Mons en Belgique pour Verlaine, Paris, où se trouve la prison de la Santé, pour Apollinaire, pour Chénier, la prison de Saint – Lazare et Nerval, sainte-Pélagie. Verlaine, aperçoit « le ciel », « un arbre, par-dessus le toit », mais entend aussi « la cloche » de l'église, le chant d'« un oiseau sur l'arbre » ; Tandis que Nerval tente de dépasser « l’horizon étroit ». C'est d'ailleurs en cela qu'il se distingue de Verlaine, tout comme les autres auteurs. Apollinaire, prisonnier physiquement de sa « cellule », en est aussi prisonnier mentalement au point que la section entière des poèmes rassemblés sous le titre « À la Santé » se limite quasiment à l'évocation de son emprisonnement, qu'il décrit en images très négatives. « Que deviendrai-je ô Dieu qui connais ma douleur » il traduit son angoisse de ne jamais en sortir. Il s'enferme alors dans l'ennui que génèrent ces « murs tout nus » et plus gravement dans ce « désespoir qui l[e] gagne ». Il ne décrit aucune évasion, il en est limité à ses murs. Verlaine, à l'opposé, ne voit pas les murs de sa prison qu'il ne décrit à aucun moment, c'est que son être, plus libre que celui du prisonnier Apollinaire, se focalise sur les perceptions apaisantes du monde extérieur. Pour lui : « Le ciel est, par-dessus le toit,/ Si bleu, si calme » et l'arbre, « par-dessus le toit,/ Berce sa palme », comme il berce sa tristesse de prisonnier « pleurant sans cesse ». Et son esprit, appelé par « la vie qui est là », tout près, fait un retour sur soi et regrette sa faute : « Dis, qu'as-tu fait toi que voilà,/ De ta jeunesse ? »

L’expression d’un état d’âme identique

Le poète nous fait ressentir un malaise lié au temps. Le temps peut pour certain être compter ou le temps peut être

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