Le poème " Mélancolie " de Victor Hugo

Dès le premier vers, Hugo emploie une particularité interrogative pour interpeller le lecteur. Pour lui, tous les enfants devraient rire ;il décrit avec réalisme l’état physique des enfants en insistant sur leur mauvaise santé ( “ Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ? ” ). Au début du poème, l’auteur interroge puis répond, ce qui fait de ce poème un véritable texte argumentatif. Victor Hugo tente d’attirer l’attention du lecteur sur le fait que les enfants sont constamment sous la domination en utilisant à plusieurs reprises l’adverbe “ sous ” ( “ sous des meules ” , “ sous les dents ” aux vers 4 et 7 ). Les enfants sont tels des machines, ils travaillent comme s’ils étaient des adultes ( “ Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules ”, “ Elles s’en vont travailler quinze heures sous des meules ”, vers 3 et 4 ). Les conditions de travail pour ces enfants sont totalement horribles. Pour Victor Hugo, le monde de l’usine est égal à l’enfer. Nous pouvons également remarquer un accroissement montant concernant cet univers infernal avec les mots “ prison ”, “ bagne ” et “ enfer ” aux vers 6 et 9. Cela implique très fortement le lecteur dans le monde de l’esclavage que subissent les innocents. Ce monde est donc comparable à l’enfer. Victor Hugo emploie des phrases nominales qui énoncent clairement sur la réalité. Il emploie au vers 14 l’adverbe exclamatif “ hélas ” qui relève du pathétique. Le vers 10 ( “ Tout est d’airain, tout est de fer ” ) montre que cet univers est froid et dur. Au vers 15, Hugo fait parler les enfants alors qu’ils ne peuvent pas. En effet, les enfants sont exploités sans que les adultes n’aient la conscience de leur age, de leur mental et de leur résistance ( “ servitude infâme imposée à l’enfant ” ). Au vers 2, il fait paraître son attachement pour les enfants en faisant abstraction du monde de l’usine ( “ Ces doux petites êtres pensifs ”). Victor Hugo, aux vers 5 et 6, introduit le mot “ éternellement ” et “ le même mouvement ” pour montrer que le travail est donc dur, pénible, répétitif et uniforme. Hugo pense aux conséquences que peut entraîner ce travail injuste de façon à montrer l’erreur que commettent les adultes envers les enfants ( “ et qui ferait d’Apollon un bossu et de Voltaire un crétin ” au vers 22 ). Il montre également que les enfants travailleurs appellent à l’aide mais que personne ne répond à leur cris de détresse. Melancholia contient ainsi un message qui est “ la surdité des hommes par rapport à l’esclavage de cette époque ”. Selon Hugo, faire travailler des enfants dans de telles conditions n’est pas digne de progrès et le fait comprendre par son vers 26 ( “ Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? que veut-il ? » ”. Ces jeunes innocents ne comprennent pas forcément ce qui leur arrive ( “ Ils ne comprennent rien à ce qui leur destin, hélas ! ”, vers 14 ).

La poésie est donc ici un instrument d’accusation et Melancholia est avant tout un texte argumentatif car plusieurs exemples sont présents et qui servent d’arguments. Victor Hugo dénonce l’injustice sociale d’avant. L’auteur est favorable d’un travail d’adultes et non d’enfants, un travail qui fait de l’enfant libre ( “ Au nom du travail saint, fécond et généreux qui fait le peuple libre et rend l’homme heureux

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