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Le distributionnalisme

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Par   •  8 Février 2013  •  Cours  •  998 Mots (4 Pages)  •  9 382 Vues

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Le distributionnalisme est une théorie générale du langage développée par Leonard Bloomfield et Z. Harris. Cette théorie a très largement dominé la linguistique américaine jusque dans les années 1950. Elle est l'un des fondements de la grammaire générative et a beaucoup influencé les diverses méthodes d'apprentissage des langues.

Les théories distributionnalistes ont beaucoup de points communs avec le structuralisme. Cependant, elles apparaissent aux États-Unis alors que les thèses de Ferdinand de Saussure commencent à peine à être connues en Europe : le distributionnalisme doit être considéré comme une théorie originale par rapport au saussurianisme.

Ce sont principalement les théories psychologiques behavioristes qui ont permis la naissance du distributionnalisme. Selon ces théories, le comportement humain serait totalement explicable, et on pourrait en étudier la mécanique. L'étude des réflexes, par exemple, permet de prévoir certaines attitudes (cette méthode n'est d'ailleurs pas sans rappeler les travaux de Pavlov sur les animaux). Bloomfield en conclut que le langage, tout comme le comportement, pouvait être analysé comme une mécanique prévisible, explicable par ses conditions externes d'apparition.

Les notions de mécanisme, de méthode inductive et de corpus sont des termes clefs du distributionnalisme.

Sommaire

[masquer] 1 Le mécanisme

2 Le conditionnement

3 L'analyse distributionnelle 3.1 Distributionnalisme et catégories linguistiques

4 Distributionnalisme et langues amérindiennes 4.1 Distributionnalisme et méthode inductive

5 Influence du distributionnalisme sur les méthodes de langues

6 La grammaire générative : héritage et dépassement

7 Liens externes

8 Notes et références

Le mécanisme[modifier]

Article connexe : behaviorisme.

Bloomfield appelle sa thèse mécanisme, et il l'oppose au mentalisme : pour lui, en effet, la parole ne peut pas s'expliquer comme un effet des pensées (intentions, croyances, sentiments). On doit ainsi pouvoir rendre compte des comportements linguistiques ainsi que de la structure hiérarchisée des messages émis sans aucune postulation concernant les intentions des locuteurs et leurs états mentaux.

En effet, dans la perspective behavioriste, un stimulus donné correspond à une réponse donnée. Or, le sens est une chose instable pour les distributionnalistes, qui dépend de la situation, et qui n'est pas observable. Il doit donc être éliminé comme élément d'analyse de la langue. La seule régularité est d'ordre morphosyntaxique : ce sont les invariants structuraux de la morphosyntaxe qui permettent de reconstruire le système de la langue à partir d'une analyse de ses éléments observables, les mots d'un corpus donné.

Le conditionnement[modifier]

Articles connexes : Conditionnement classique, Contexte (linguistique) et Cotexte.

De même qu'en psychologie behavioriste le contexte permet de prévoir et d'expliquer le comportement d'un sujet, en linguistique, pour Bloomfield, le contexte linguistique doit servir de base à la recherche d'une régularité dans le langage.

L'analyse distributionnelle[modifier]

Articles connexes : Catégorie (linguistique) et Stemma.

L'analyse distributionnelle consiste à définir l'environnement d'une unité du discours. On décompose les énoncés du corpus, on les analyse en constituants immédiats. Cette distribution suppose alors une hiérarchie :

Le chat de Pierre et de Marie est noir

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