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Le commerce mondial dans les années 1930

Dissertation : Le commerce mondial dans les années 1930. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Mars 2021  •  Dissertation  •  1 423 Mots (6 Pages)  •  437 Vues

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La crise gagne ensuite le royaume unis et la France avec quelques mois de décalage, c’est surtout en 1931 et 1932 que les effets de la récession commencent à se faire ressentir. La France est le dernier des grands pays à être touché par la crise, car elle a une monnaie plus solide et moins sensible a la contraction des échanges mondiaux. La crise atteint aussi d’autres pays industrialisés, comme le japon, seul l’URRS semble échapper à la crise au moment où Staline lance la collectivisation (appropriation des moyens de production par l’état). Mais la contraction du commerce mondial est d’autant plus forte que de nombreux pays choisissent de protéger leurs productions nationales en renforçant le protectionnisme (mise en place de barrières douanières pour limiter les importations étrangères). Entre 1929 et 1933, la valeur du commerce mondial diminue de plus de deux tiers.

II. Un désastre économique et social dans le monde

  1. L’explosion du chômage de masse

L’effondrement de la production touche d’abord les secteurs issus de l’âge industriel (automobile) entrainant la destruction massive d’emplois d’ouvriers. Dans les pays industrialisés, plus de 30 millions de chômeurs (situation caractérisant des personnes privées d’emplois et en cherchant un) en 1932, contre 10 millions en 1920 ; les états unis concentrent à eux seuls 13 millions de chômeurs. L’ampleur des chiffres traduit le chaumage de masse (situation où le chômage augmente fortement et atteint un taux très élevé). Excepté au E-U, qui a créé une allocation chômage en 1911, les chômeurs ne bénéficient d’aucune aide et sont plongés dans la misère. Beaucoup perdent leur logement, sont réduits à la mendicité et survivent grâce a la soupe populaire. Des bidonvilles apparaissent dans les villes américaines. Les mariages et la natalité régressent tant les perspectives d’avenir sont sombres. Des cortèges de déshérités se multiplient pour alerter les pouvoirs publics : en France les chômeurs organisent des marches de la faim pour exiger du travail et à manger.

  1. Un fort malaise dans les campagnes

Contrairement à l’industrie, l’offre de produits agricole se maintient voire augmente. La chute des prix des matières premières incite les agriculteurs à produire plus pour compenser la perte de revenus. Mais la surproduction accentue la chute des cours agricoles. Certains agriculteurs refusent de vendre leur production a un prix dérisoire et préfèrent la détruire alors même que des millions de personnes manquent de nourriture.

Endetté pour moderniser leur exploitation certains farmers américains sont contraints de céder leurs terres a bas prix et de migrer vers la Californie, qu’ils perçoivent comme un paradis où ils pourront trouver la prospérité. La situation des okies (habitants de l’Oklahoma) qui prennent la route 66, a été immortalisé par la célèbre photographie de Dorothea Lange, chargée par farm security administration, de témoigner de la difficile situation des paysans. En France les paysans sont durement touchés par la chute des prix (de 50 à 60%).

  1. Des inégalités qui créent des tensions

Si les victimes de la crise sont nombreuses, certains sont épargnés voir avantagé par la situation. Les propriétaires fonciers et immobiliers et ceux qui conservent leur emploi bénéficient d’une augmentation de leur niveau de vie lié à la baisse des prix. Le sentiment d’injustice se répand, pouvant déboucher sur des mouvements de violence. En 1932, à Deaborn, dans la banlieue de détroit, des manifestants viennent présenter leur revendication au maire. Mais la police municipale tire et quatre manifestants sont tués. Le désastre social remet en cause le fondement de la démocratie occidentale : le libéralisme. Celui-ci apparaît comme une idéologie dépassée, responsable du déclenchement de la crise et inefficace pour affronter cette dernière. L’essor de ce mouvement extrémiste dans tous les pays, a des degrés variables, et ainsi le corolaire de la crise. Le nazisme en Allemagne, l’antiparlementarisme (opposition au régime parlementaire) en France, le populisme (discours politique qui se développe pendant les périodes de crise et qui prétend défendre le peuple, protéger les faibles contre les puissants) en Amérique latine et aux Etats-Unis séduisent des populations variées, unies par le mécontentement social.

Point de passage et d’ouverture 1 : « les conséquences de la crise de 1929 en Amérique » p20/21

Consignes : à partir du dossier, tracer une carte mentale mettant en évidence les conséquences économiques, sociales et politiques de la crise de 1929 en Amérique latine.[pic 1]

III. Des difficultés pour lutter contre cette crise :

  1. Des politiques anti-crises divergentes

Dans la logique, la plupart des gouvernements pensent sortir de la crise par des politiques de déflation. Inopérante, elle suscite le rejet des populations qui votent aux élections pour des candidats pour de propositions opposées. La déflation en 1931 au japon et aux Royaume-Unis, en 1933 aux Etats-Unis et en Allemagne. Seule la France mène jusqu’en 1936, une politique déflationniste d’où une reprise tardive de la croissance. Dès 1935 Pierre Laval réduit de 10% les dépenses publiques (dont les salaires de fonctionnaires), augmente les impôts (de 25 à 50% pour les gros revenus), réduit les loyers de 10% et baisse les prix de produits de première nécessité (le pain/le charbon/l’électricité).

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