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Le Théatre

Dissertation : Le Théatre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Avril 2013  •  Dissertation  •  1 018 Mots (5 Pages)  •  602 Vues

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Né dans la Grèce antique, le théâtre était à l’origine une cérémonie mêlant chants et danses qui rassemblait des centaines de personnes en l’honneur de Dionysos, dieu de la vigne et du vin. Au fil des siècles, cet art festif devint très populaire. Le théâtre est un spectacle, il requiert la présence physique d’acteurs, jouant devant un public, et donnant vie à un texte à travers les paroles échangées sur scène. Aussi, le mot « théâtre » signifie littéralement « lieu d’où l’on regarde ». Dans l'avis "Au lecteur" de l'une de ses pièces, Molière, grand dramaturge français auteur de comédies, mais également interprète et chef de troupe écrit: « On sait bien que les comédies ne sont faites que pour être jouées; et je ne conseille de lire celle-ci qu'aux personnes qui ont des yeux pour découvrir dans la lecture tout le jeu du théâtre ». Mais les textes théâtraux sont aussi publiés et les lecteurs prennent plaisir à les lire. On peut donc se demander si la simple lecture d’une œuvre théâtrale suffit à l’apprécier ou s’il est indispensable d’assister à sa représentation pour la comprendre pleinement.

La découverte du texte théâtral par la lecture semble être une excellente approche. Ne subissant aucune contrainte de temps, le lecteur peut se livrer librement à l’exploration de l’œuvre. Il est alors en mesure de découvrir tout le plaisir d’un style particulier. Pour Henry Gouhier, « l’âme du théâtre, c’est son corps ». Le lecteur peut, par exemple, être émerveillé par l’écriture recherchée et poétique de Racine, dont les tragédies, souvent rédigées en alexandrins, contiennent un vocabulaire riche et regorgent d’images saisissantes. Prenons l’exemple de cette tirade dans laquelle, Hippolyte cherche à se défendre d’accusations portées contre lui par Oenone. Pour cela, il dresse son autoportrait :

« … Je ne veux point me peindre avec trop d'avantage; mais si quelque vertu m'est tombée en partage, Seigneur, je crois surtout avoir fait éclater la haine des forfaits qu'on ose m'imputer. C'est par là qu'Hippolyte est connu dans la Grèce. J'ai poussé la vertu jusques à la rudesse. On sait de mes chagrins l'inflexible rigueur. Le jour n'est pas plus pur que le fond de mon cœur. … »

Phèdre de Racine (acte IV, scène 2)

Une lecture profonde permet une grande intimité avec le texte. Le lisseur, charmé par la splendeur d’un passage, est amené à le relire, jusqu’à parfois même l’apprendre par cœur. Notamment, l’emportement d’Antigone, dans la pièce portant son nom, écrite par Jean Anouilh :

« Comprendre... Vous n'avez que ce mot-là à la bouche, tous, depuis que je suis toute petite. Il fallait comprendre qu'on ne peut pas toucher à l'eau, à la belle eau fuyante et froide parce que cela mouille les dalles, à la terre parce que cela tache les robes. Il fallait comprendre qu'on ne doit pas manger tout à la fois, donner tout ce qu'on a dans ses poches au mendiant qu'on rencontre, courir, courir dans le vent jusqu'à ce qu'on tombe par terre et boire quand on a chaud et se baigner quand il est trop tôt ou trop tard, mais pas juste quand on en a envie ! Comprendre. Toujours comprendre. Moi, je ne veux pas comprendre.

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