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Le Satyricon, Pétrone

Commentaire d'oeuvre : Le Satyricon, Pétrone. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Mai 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 234 Mots (9 Pages)  •  705 Vues

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Latin

                    Pétrone est un auteur du Ier siècle après J-C. Il est aujourd’hui célèbre pour avoir écrit le Satyricon. Cette œuvre est considérée comme l’un des premiers romans de l’Histoire.                            Ce roman est constitué d’un récit cadre généralement intitulé « Aventures d’Encolpe » ; et de trois récits enchâssés. L’extrait « Arrivée chez Trimalcion » est tiré du « Festin chez Trimalcion ». Dans cet extrait, Encolpe fait la découverte de la demeure de Trimalcion, un riche affranchi. On peut se demander comment au travers d’une description artistique ce texte dépeint une maison sui generis ainsi que son propriétaire extravagant. Dans une première partie nous parlerons de la dimension artistique de la maison puis dans son seconde partie nous montrerons que cette demeure est également un portrait de Trimalcion.

                   

                  Premièrement on peut considérer ce texte comme une ekphrasis.                           En effet la description de la maison de Trimalcion se fait au travers des différentes peintures qui ornent celle-ci. On trouve le champ lexical de l’art et de la peinture : « inscriptione ; pictus ; curiosus pictor ; signum ; picturas » qui permet d’insister sur leur importance au sein de la maison.                                                                                                                     D’abord, le mélange du réalisme de la maison et des peintures en trompe l’œil donne une atmosphère particulière qui rappelle la villa des mystères à Pompéi.                                                                       On peut parler de réalisme parce qu’Encolpe décrit la maison de manière logique, de l’entrée vers l’atrium : «  In aditu » (l.4) ; « atriensem » (l.24). Les diverses peintures représentent certains aspects de la vie romaine comme un marché d’esclaves ou la ville de Rome en elle-même : «  venalicium titulis pictum » (l.13) ; « Romam intrabat » (l.14).            D’autres peintures sont des trompes l’œil. Celle qui représente un chien féroce surprend et trompe Encolpe. Pétrone choisit de surprendre également le lecteur, ne révélant qu’à la fin qu’il s’agit en réalité d’une simple image. C’est en partie grâce au discours direct à la première personne que ce suspens est créé. « ego ; mea fregi » (l.8/9). Nous ressentons donc d’abord la peur d’Encolpe devant ce chien gigantesque : «  canis ingens » (l.10) puis nous comprenons qu’il est en fait peint sur la paroi : « in pariete erat pictus » (l.10).                                                                                       On découvre par la suite l’inscription « CAVE CANEM ». Cette mise en garde renforce encore une fois le réalisme de la peinture et de la scène. Elle est d’ailleurs également présente à Pompéi et était certainement une inscription courante durant l’époque romaine.

De plus, on note que les mythologies grecque et romaine ont une place très importante sur les peintures. Symboles de la culture elles sont également représentatives de l’art romain.  On trouve ainsi Minerve, Mercure, une Fortune, trois Parques et Vénus : «  Minervaque ; Mercurius ; Fortuna ; tres Parcae ; Venerisque ». Ces divinités étaient couramment peintes ou sculptées dans les espaces quotidiens romains. Leur importance sur la fresque est par ailleurs soulignée grâce à leur place dans la description. Elles sont associées à des verbes d’action : « Minervaque ducente » ( l.14) ; « levatum (…) Mercurius rapiebat » (l.18).                        Des peintures mettant en scène L’Iliade et L’Odyssée sont également sur les murs de l’atrium la pièce centrale de la maison. « Iliada et Odyssian, inquit (atriensem) » (l.25). On remarque aussi que le professeur de rhétorique d’Encolpe est prénommé Agamemnon, comme le roi des Mycènes et commandant lors de la guerre de Troie dans l’Iliade et L’Odyssée.                   C’est donc cette présence constante de l’art, et l’usage d’un vocabulaire qui lui est propre qui nous permettent de dire que la description de la demeure de Trimalcion est une ekphrasis.                      

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