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Le Proces - L'Etranger Camus

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Par   •  21 Mars 2015  •  926 Mots (4 Pages)  •  4 012 Vues

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Lecture analytique, extrait de L'étranger de Camus : Le Procès

I. Les journalistes , véritables moteurs du procès

a. Un procès sur-mediatisé

• La présence en masse des journalistes accentue la sensation de spectacle exprimée par le polyptote “journal, journaliste, journaux “ l. 11-27-32-39, par l’adverbe d’intensité « Tout le monde » l.3 -21, l’exclamation « Que de monde » l.10 et la périphrase “ gens du même monde” l.24

• Métonymie et personnification “journaux” l.11-15-32 pour remplacer les journalistes  la métonymie est une figure opérant un changement de désignation, son objectif principal est d’améliorer la compréhension d’un énoncé., elle a une fonction référentielle.

• Un milieu judiciaire d’habitués : met en présence des gens différents (journalistes, gendarmes, professionnels de la justice, mais unis par une connivence (=complicité) certaine, comme le note Meursault : « J’ai remarqué à ce moment que tout le monde se rencontrait, s’interpellait et conversait, comme dans un club où l’on est heureux de se retrouver entre gens du même monde. l.20- Ou encore, « Mon avocat est allé vers les journalistes, a serré des mains. Ils ont plaisanté, ri et ils avaient l’air tout à fait à leur aise. » l.49-53

b. Une parodie du procès

Camus profite de cet extrait pour faire, non le procès de Meursault, mais celui de la justice

• Un procès tributaire (= qui dépend) du « moment » de son déroulement :

Le procès doit se dérouler en été, une saison où les quotidiens se vendent mal. Les faits sont dramatisés par la presse de façon à créer un événement susceptible pour les lecteurs « Vous savez, nous avons monté un peu votre affaire. L’été, c’est la saison creuse pour les journaux. Et il n’y avait que votre histoire et celle du parricide qui vaillent quelque chose. » l.30-34

Un envoyé spécial d’un journal parisien est venu pour le procès du parricide, mais est chargé de rendre compte des deux affaires. C’est « un petit bonhomme qui ressemblait à une belette engraissée, avec des énormes lunettes… ». Cette comparaison a pour but de ridiculiser le journaliste et le procès.

- Bref, un procès qui se fût déroulé en hiver sans qu’un parricide fût jugé simultanément eût été sans doute fort différent.

• Un spectacle théâtral : Le procès est perçu comme un spectacle qui a pour fonction d’ « occuper les gens ». Les acteurs sont les journalistes, les avocats, le procureur, les gendarmes chacun habillé selon sa fonction « « j’ai vu un grand homme mince, vêtu de rouge, portant lorgnon,… » l.62-63, « mon avocat est arrivé, en robe,… » l.49.

• Absence de vocabulaire juridique sauf « juré » et « prétoire »l.3

Transition: Nous avons pu percevoir, au cours de cet extrait, à quel point les journalistes étaient présents, au point de se substituer à la justice elle-même. Nous compreneons dès lors, qu’ils influencent l’issue du procès et l’auteur donne l’impression que ce sont eux qui orientent et définissent

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