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Le Joueur D'echec

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Par   •  17 Février 2013  •  3 115 Mots (13 Pages)  •  3 285 Vues

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Fiche de lecture n°2 : Stefan Zweig – Le Joueur d’échecs

• Quelques mots sur l’auteur :

Stefan Zweig est un auteur Autrichien né en 1881 à Vienne. Il est le fils de bourgeois israélites et par ses voyages à travers le monde, il est très vite attiré par la littérature et l’humanisme. En 1904 il devient docteur en philosophie et traduit en Autrichien des œuvre de Verlaine, Rimbaud ou encore Baudelaire.

La première guerre mondiale le plonge dans le désespoir. Grand pacifiste, il n’admet pas l’ethnocentrisme et dénonce la guerre et le militarisme dans ses œuvres, comme Jérémie en 1916.En 1933, la prise de pouvoir d’Hitler et la montée du nazisme au-delà de l’Allemagne le forcent à quitter l’Autriche. En effet, ses actions de juif pacifiste et antimilitarisme sont brulées en autodafé. Exilé en Angleterre, il obtient la nationalité anglaise en 1940.

En 1941, il part habiter au Brésil. C’est à Petrópolis qu’il écrira ses deux derniers œuvres : Le monde d’hier et Le joueur d’échecs. Ne pouvant effacer de sa mémoire toutes ses attrocités humaines et incapable de trouver la paix intérieure, il mit fin à ses jours le 22 février 1942 accompagné par sa femme.

• Résumé de l’œuvre :

Au quai de New-York, deux amis discutent en attendant le départ du paquebot à direction de Buenos Aires. Soudain, l’un deux voit apparaitre le champion du monde d’échec Mirko Czentovic prendre place à bord du navire.

Mirko Czentovic est un jeune orphelin qui a été élevé par le curé de son village dans le culte et le secret d’un couvent. Un soir, le curé invite l’enfant à finir une partie d’échec entamée avec un ami. L’enfant le bat avec une facilité déconcertante. Après de vaines tentatives d’instruction dans tous les domaines, le curé est fasciné par un tel mystère : Comment un enfant incapable de compter, d’écrire et de s’exprimer peut-il être aussi fort à un jeu si mathématique et logique ? Doté d’un véritable don, l’enfant est emmené au village où il affronte et bat les meilleurs du village. Très vite, tous les espoirs sont portés sur ses épaules : En six mois il apprend tous les secrets et les tactiques du jeu. A 18ans, il devient champion de Hongrie. A 20ans, champion du monde. Tout le monde est dubitatif sur son sujet : comment une personne aussi faible d’esprit et doté d’une faible imagination peut-elle battre les plus grands mathématiciens ? C’est la première fois qu’un « personnage étranger au monde de l'esprit » figure à ce niveau dans le monde des échecs. Rapidement, on se rend compte que dès qu’il quitte l’échiquier où il est le maitre absolu, il se transforme en individu grotesque, se prenant pour la personne la plus importante de l’humanité, reléguant n’importe qui en seconde zone.

Intrigué par l’étrange individu, le narrateur va tenter de l’approcher. Il se met alors à jouer des parties d’échecs dans le fumoir avec sa femme, puis avec un passager, MacConnor, un riche ingénieur écossais ayant fait fortune dans le pétrole de Californie. MacConnor apparait comme un personnage déterminé, ne voulant jamais s’avouer vaincu. Lorsqu’il apprend l’identité de Czentovic, il se met en tête de jouer une partie contre lui et accepte de dépenser 250$ pour l’affronter, seule condition nécessaire pour affronter le maitre. La partie fut très brève et le champion du monde écrasa sans difficulté les dix hommes qui s’opposaient à lui. MacConnor propose alors une revanche. Les hommes, mieux organisés arrivèrent à mettre en doute le champion. Tout d’un coup, un homme arrête MacConnor, prêt à lancer son coup. Cet homme se met alors à débiter une quantité incroyable d’informations, prévoyant cinq à six fois à l’avance les coups de son adversaire. Czentovic doute et la partie se conclue sur un match nul. L’homme disparait alors. Le narrateur, intrigué par ce personnage se met à sa recherche et se lance dans une très longue discussion avec l’inconnu.

Cet homme, Dr.B est un ancien avocat à la retraite. Quand il exerçait, il s’occupait des plus grosses fortunes allemandes et autrichiennes. Avec la montée d’Hitler au pouvoir en Allemagne en 1933, il se sent menacé et son cabinet devient alors privé et secret. Informé que la Gestapo étudie son cas, il s’occupe alors seul des grosses affaires et laisse à son secrétaire les affaires de bas étage. Quand son employé annonce sa démission, il sent le complot contre lui se dessiner. Il décide alors d’expédier à son oncle les gros dossiers et de bruler le reste. Il se fait alors arrêter par les SS et est envoyé non pas en camps de concentration comme il le pensait, mais en hôtel privé. Cet hôtel fut une véritable prison. Pas de crayon, pas de radio, pas de couteau, pas de visite excepté le gardien. La seule occupation étant de fouiller la pièce de fond en combles jusqu’à connaitre le moindre de ses détails.

De temps à autre, il était emmené en interrogatoire. Alors qu’aux premiers ses pensées étaient nettes et organisés, très vite ses pensées devinrent confuses. Il était totalement perdu et devenait fou : « L'interrogatoire n'était pourtant pas le pire. Le pire c'était le retour à ce néant ». Un jour, il trouve un manuel d’échec qu’il dérobe. Ce livre devint sa seule occupation et apprend tout par cœur, voyant le jeu d’échec comme un moyen de survivre. Une fois le manuel fini, il se mit à apprendre à jouer avec lui-même, contre lui-même. Il dédouble sa personnalité, divise son esprit en un coté noir et un coté blanc. Il livre alors une « auto-bataille » et joue sans arrêt. Son cerveau calcule à une vitesse déconcertante, il ne mange plus, il ne dort qu’à moitié et même lors de ses interrogatoires il n’a l’esprit qu’à ses parties : « je portais toujours en moi un vaincu qui réclamait sa revanche ».

Voyant qu’il devenait fou, il est conduit à l’hôpital où il redécouvre la réalité. Un docteur le prend alors en charge et lui fait comprendre qu’il a été intoxiqué par le jeu d’échecs et qu’il ne doit plus jamais y jouer.

Malgré cette indication, Dr.B accepte la proposition du narrateur qui consistait à affronter le champion du monde. Grâce à cette partie, Dr.B veut savoir s’il est capable de jouer contre un adversaire réel, savoir s’il jouait réellement aux échecs dans sa cellule ou s’il était tout simplement devenu fou.

Cette partie est l’une des plus grandes parties de tous les temps. Elle oppose deux caractères opposés : d’un côté, Czentovic, incapable de réfléchir, qui ne sait qu’associer

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