Le Jardinier Et Son Seigneur
Commentaires Composés : Le Jardinier Et Son Seigneur. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar dissertation • 28 Juin 2014 • 1 203 Mots (5 Pages) • 16 922 Vues
Le jardinier et son seigneur – Jean de La Fontaine
Introduction
Jean de La Fontaine, écrivain et poète de la cour de la fin du XVIIe siècle appartenant au classicisme, tire sa grande renommée de ses Fables, écrites entre 1668 et 1694. A travers celles-ci, La Fontaine chercher à corriger les vices de la société et les défauts des hommes, en gardant toujours à l’esprit qu’il faut « plaire et instruire ». Nombre de ses fables ont une portée morale et philosophique, ou encore sociale, comme celle à l’étude ici, le Jardinier et son Seigneur, qui vient dénoncer et critiquer une réalité contemporaine, à savoir l’asservissement du paysan face à son seigneur.
I. Un récit plaisant et vivant
a) L’importance du jardin
• Scène d’exposition, auteur situe la scène, jardin = décor du récit (v1 à 8)
• Champ lexical du jardin : « jardinage » « plant vif » « laitue » « bouquet » « jasmin » « serpolet » (= thym sauvage)
• Univers rustique et campagnard → vocabulaire du langage populaire : « Margot » « goulée »
Cadre réel, critique plus concrète
• Jardin = bonheur, richesse, vision idyllique : « oseille » « plaisir » → voc élogieux
• Portait du jardinier : passionné (amateur) / « demi bourgeois, demi manant » → effet de modalisation (=jugement du narrateur sur ce qu’il présente)
Jardin d’Eden, modalisation = caractère honnête de la situation
• Etat du jardin = état psychologique du jardiner : propre, bien entretenu = sain d’esprit / détruit à la fin = jardinier dépossédé de son bien
• V49 : « horrible et large » = personnification du jardin → impression qu’il s’agit du jardinier qui souffre
b) La structure dynamique du texte
• V1 à 8 : Situation initiale : description du jardin
• V9 à 18 : Elément perturbateur = le lièvre
V11 à 18 : Discours direct entre le jard et son seigneur = rare dans poème
Effet de mise en abîme, théâtralisation : récit devient scénette (=échange dialogué)
Anaphore « sorcier » : effet d’insistance
Récit + vivant
• V19 à 39 : progression chronologique car arrivée le lendemain du seigneur
Déjeuner : discussion du seigneur avec la fille du logis (du jardinier) = badinage, séduction
V36 : énumération → accélère le rythme
• V40 à 57 : chasse au lièvre = dévastation du jardin
Jardin d’Eden est dévasté
Voc élogieux du jardin début de récit → voc dépréciatif = destruction
Vision épique de la chasse : « on le quête, on le chasse » = verbes d’action
• V58 à la fin : morale : présent de vérité générale
Structure claire, les étapes s'enchaînent de façon vive, rythme rapide
• Présent de narration : « il vient » « il fait » « se défend » « il déjeune » → rapidité du texte, impression pour lecteur d’assister à la scène
• Hétérométrie anarchique : Alternance de vers de longueurs différentes (alexandrins et octosyllabes) → texte vivant, rare dans fables
c) Le comique de la scène
Le comique repose entre le problème et les moyens utilisés.
• Déclencheur péripéties, conflits = lièvre, animal inoffensifs
• Lièvre personnifié : Majuscule, « sorcier » « diable »
Ton ironique
• V41 à 52 : Registre épique = déséquilibre problème/moyens employés
Epopée burlesque : attaque en règle de « l’ennemi » → seigneur décrédibilisé
Utilisation de « trompe » « cors » + respect des règles de la chasse = art de la chasse à la courre
Scène tournée en dérision
• Anaphore « adieu » = scène ridicule
Scène comique et ridicule, seigneur humilié
II. La portée instructive du texte
a) L’ironie et l’opposition des personnages
• Seigneur « aide » le jardinier à éliminer un lapin → est appelé pour des problèmes
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