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Le Havre De L'école Du Hogar

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Par   •  3 Mai 2015  •  2 601 Mots (11 Pages)  •  1 008 Vues

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1. ANALYSE DES DOCUMENTS ET EXTRACTIONS DES IDEES A RETENIR

1.1 DOCUMENT 1

Le document 1 est un article de presse constituant la quatrième partie d'une chronique sur les clandestins et extrait de l'édition du quotidien Le Monde du 13 septembre 2006. C'est Benoît Hopquin,envoyé spécial du journal à La Esperanza aux Canaries, qui en est l'auteur.

C'est l'aspect général du document avec titre , mise en pages en colonnes et carte explicative qui permet d'affirmer que le texte provient d'un journal et qu'il s'agit ici d'un article de presse de genre non littéraire et de type informatif.

Le journaliste dépêché sur place informe le lecteur sur la situation des jeunes mineurs sénégalais qui sous la pression de leurs familles quittent de manière brutale l'Afrique clandestinement pour rejoindre les Canaries afin d'y trouver un travail et subvenir aux besoins de leurs proches restés au pays.

C'est à travers les témoignages émouvants de trois jeunes âgés respectivement de 13, 14 et 17 ans qu'il nous dépeint la traversée éprouvante en barque, les souffrances et les privations endurées pendant un voyage de 12 jours au péril de leur vie. On remarque d'ailleurs l'ajout au texte d'une carte( qui permet au lecteur de se situer d'un point de vue géographique et qui montre l'itinéraire emprunté du Sénégal aux Canaries) sur laquelle la distance paraît bien courte par rapport à la durée et aux conditions difficiles du voyage. Les îles Canaries situées au large de l'Espagne les rapprochent de l'Europe également visible sur la carte ce qui représente aux yeux des migrants et de leurs familles un tremplin vers la réussite.

Ce sont d'ailleurs les parents qui financent le voyage dans l'espoir d'une vie meilleure à laquelle ils ne sont pas sûrs d'accéder mais au détriment des rêves de leurs enfants.Pape Omar voulait devenir footballeur, Massek a été retiré brutalement de l'école, Modou reste traumatisé par le voyage et ne croit plus qu'en Dieu qui pour lui l'a maintenu en vie. La misére mais aussi la culture africaine qui ne considére pas l'éducation comme importante mais privilégie le travail dés l'adolescence poussent les familles à jeter leurs enfants dans de frêles embarcations pour un trajet long et périlleux parfois mortel. "Là-bas, tu réussiras" a dit la mère de Massek avant de l'abandonner dans sa pirogue. Utilisés et exploités, ils deviennent les garants de la survie de leurs proches.

Mais tous les trois se retrouvent pour l'instant hébergés à l'école du Hogar à La Esperanza qui fut paradoxalement autrefois une maison de redressement pour jeunes délinquants. Un lieu dans lequel on maltraitait il y a peu de temps des enfants enfermés dans des cellules de 5 m2 est devenu grâce à l'action de Solidarité Nouveau Monde et à "un petit coup de peinture pour humaniser l'endroit " un havre de paix et de sécurité pour les clandestins mineurs qui selon la loi espagnole ne peuvent être expulsés.

L'auteur met l'accent sur les efforts déployés par les associations dans la prise en charge des clandestins en matière d'hébergement et d'éducation. Un travail psychologique est nécessaire chez ces jeunes traumatisés par une traversée difficile, confrontés à la pression morale voire même le chantage des parents qui les harcèlent ignorant qu'ils n'ont pas le droit de travailler avant leur majorité en Espagne.Il évoque malgré tout leur joie de vivre et leur bon niveau scolaire.

Hélas les immigrants mineurs en 2009 ne cessent d'affluer dans l'archipel , les autorités sont débordés et l'on manque de lits pour accueillir les nouveaux arrivants. Des accords avec l'Espagne sont d'ailleurs prévus mais vu le contexte socio-culturel en Afrique on peut se demander en fin de lecture dans quelles mesures le pays concerné sera en mesure de les accueillir.

1.2 DOCUMENT 2

Le document 2 est un document iconographique de type descriptif . Une courte légende nous apprend qu'il s'agit d'un dessin photographié représentant une partie d'une fresque murale réalisée dans la ville du Cap en Afrique du Sud par les enfants d'une école primaire à l'initiative d'un instituteur avec pour thème les droits de l'enfant. La photographie a été prise en 1998 par Elisabeth Deliry Antheaume comme il est spécifié sous la reproduction.

Le maître a choisi comme outil pédagogique et comme page blanche d'expression collective le mur de son école. Liberté, sécurité et éducation sont au coeur des préoccupations des élèves qu' ils expriment librement et parfois de façon choquante dans le but d'interpeller les adultes responsables. De façon simultanée, sans distinction d'âge au vu des différences dans la réalisation du dessin maîtrisé ou naïf, ils ont tous contribué à la création de la fresque. Partant du thème les droits de l'enfant proposés par l'instituteur ils ont surtout utilisé la liberté d'expression pour mettre en avant et condamner les violences infligées aux enfants dans leur pays. Et leurs dessins néammoins pleins d'espoir illustrent malheureusement le monde dans lequel ils vivent.

On est frappé tout d'abord par le garçon installé devant un ordinateur au premier plan . C'est un jeune adulte blanc qui attire l'attention par la précision du tracé, les couleurs claires et le contour noir du dessin. Il paraît symboliser l'accès pour tous à l'éducation à l'aide d'outils performants et modernes dans la perspective d'une bonne situation et d'un avenir heureux. La taille importante du dessin laisse à penser que l'éducation pour tous est la solution pour sortir de la pauvreté et de ses dérives.En réponse à l'abolition de l'apartheid survenue peu de temps avant la prise de la photographie c'est peut-être aussi une manière d'exprimer tout simplement l'espoir pour les noirs d'accéder au même niveau de vie que les blancs et de ne plus être considérés comme des citoyens de seconde classe. Il peut s'agir également du désir de communiquer et d'alerter le reste du monde via internet sur leurs problèmes de société.

On aperçoit à gauche sous le slogan "stop abusing children" un personnage vêtu de bleu avec une sorte de ceinturon et des gants noirs,la main levée en signe de menace qui pourrait représenter un policier et exprimer le souhait d'être

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