Le Fou

Le Fou

Dans l’Aventure Ambiguë le fou joue plusieurs rôles. Kane utilise ce personnage pour critiquer le matérialisme de l’Occident et de nous montrer l’aliénation que crée ce monde.[1] Aussi, il représente la lutte contre l’hybridité et la conservation de la religion. Finalement il se sert comme d’une prémonition du fondamentalisme religieux.

Le fou comprend l’effet de l’Occident et il connaît ses valeurs culturelles.[2] Nous voyons son affreuse aliénation dans le chapitre VIII de la première partie : « le chaos obscène (p105) » et « une entendue inhumaine, vide d’hommes (p104) ». Pour lui la société mécanique, où les gens « ont été mangé par les objets (p182) » est une menace pour la tradition africaine.[3] Comme Samba Diallo, le fou lutte, contre l’hybridité [4] mais il pense que c’est possible de surmonter l’influence occidentale.[5]

Le fou, un homme instable et perturbé après ses expériences en Occident, garde la mémoire du maître.[6] Le maître représente les traditions des Diallobé et leur religion. En niant que le maître est mort, le fou refuse d’abandonner l’idée du paradis.[7] Il a peur d’un monde sans religion – « Maître, emmène-moi, ne me laisse pas ici (p180) ». Pour lui la notion de vivre sans la foi est intolérable et nous remarquons cette intolérance quand le maître meurt et que le fou essaye d’arrêter son râle d’agonie, il met son main à la bouche « brutalement ». Cette scène est ambiguë, les gens n’osent pas intervenir et le maître meurt dans les bras d’un fou. Qu’est-ce que l’auteur essaye d’exprimer ? C’est comme il critique la religion (la religion meurt dans les bras d’un fou), et il annonce sa mort.

Des l’incipit du chapitre VIII (de la deuxième partie) nous constatons la perte de la foi de Samba Diallo quand le fou lui demande de l’accompagner à la mosquée. Quand il tue Samba Diallo c’est une réaction contre son apparente apostasie.[8] Il se sert comme d’une prémonition du fondamentalisme religieux, il demande la conformité[9] et il n’accepte pas le choix de Samba « Le fou vint se planter devant lui, et lui saisit le menton, avec violence (p185) ».

Le personnage du fou joue un rôle important dans ce livre, il représente plusieurs idées et thèmes. Dans les chapitres VIII et IX, son rôle devient intégral, quand il n’accepte pas le choix de Samba et quand il le tue.

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