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Le Dialogue

Fiche de lecture : Le Dialogue. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Mai 2014  •  Fiche de lecture  •  493 Mots (2 Pages)  •  576 Vues

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Conformément au code de l'hospitalité, Orou offre une des quatre femmes à l'aumônier pour agrémenter sa nuit. devant son refus au nom de " sa religion, son état, les bonnes mœurs et l'honnêteté, s'engage une conversation entre les deux hommes :

Dans un premier temps, Orou invite l'aumônier à se plier à leurs mœurs, et convaincu, le jeune jésuite cède à la tentation et accepte de passer la nuit avec Thia, la plus jeune des filles qui n'a pas encore de mari.

Le lendemain, Orou demande à l'aumônier de lui expliquer ce que signifie le terme " religion". Il expose la conception chrétienne du monde, oeuvre d'un Dieu tout-puissant, éternel et invisible et le code moral chrétien dicté par Dieu, légiférant ce qui est bien et ce qui est mal, ce qui est permis et ce qui est interdit. Orou, dans une longue réplique, démontre au jésuite que les principes divins sont contraires à la Nature et à la Raison. Pour lui, l'homme n'appartient à personne. Il remet en cause le fondement et l'existence des lois morales, sociales et juridiques. Orou fait preuve de bon sens et affirme n'avoir qu'un dessein : faire le bien et respecter la nature.

La discussion se poursuit, l'aumônier interroge Orou sur la question du mariage. La définition qu'il en donne est en tout point conforme à l'esprit de nature : " Le consentement d'habiter une même cabane, et de coucher dans un même lit, tant que nous nous y trouvons bien. (...) / - Et lorsque vous vous trouvez mal ? / - Nous nous séparons." Ce qui importe c'est le fruit de l'union et Orou explique avec enthousiasme le culte de la maternité et plus une fille a d'enfants, plus elle est convoitée. La vraie richesse de l'île, ce sont les enfants, et tout naturellement la conversion s'attarde sur les rituels des enfants avant qu'ils aient atteint l'âge nubile, rituels différents selon qu'ils sont filles ou garçons. Ces rituels doivent être strictement observés sous peine d'être punis par la communauté.

A interrompt la soi-disant lecture linéaire du livre de Bougainville pour s'attarder sur une note en marge du texte, un commentaire de l'aumônier sur la sagesse de cette conception du mariage qui respecte la liberté de chacun. Comme dans le chapitre précédent, Diderot feint de justifier la véracité des propos et prétexte la censure de la bonne morale européenne pour justifier l'absence de ce passage dans le récit du navigateur.

A et B se livrent à une digression et évoquent une anecdote contemporaine, l'aventure malheureuse de Miss Poly Baker. Cette jeune fille, mère hors du mariage est punie par la loi. B rapporte un extrait de sa défense, mettant en évidence que son état ne résulte que de l'infamie des hommes qui profitent d'elle sans pour autant en assumer les conséquences, en toute logique, ce sont eux qui devraient être punis.

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