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Le Dernier Jours D'un Comdané

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Par   •  21 Avril 2013  •  726 Mots (3 Pages)  •  620 Vues

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Genèse[modifier]

Victor Hugo rencontre plusieurs fois le spectacle de la guillotine et s’indigne de ce que la société se permet de faire de sang-froid ce qu’elle reproche à l’accusé d’avoir fait. C’est au lendemain d’une traversée de la place de l’Hôtel-de-Ville où le bourreau graissait la guillotine en prévision de l’exécution prévue le soir même que Victor Hugo se lance dans l’écriture du Dernier Jour d’un condamné qu’il achève très rapidement1. Le livre est édité en février 1829 par l’éditeur Charles Gosselin mais sans nom d’auteur. Ce n’est que 3 ans plus tard (15 mars 1832) que Victor Hugo complète sa nouvelle par une longue préface qu’il signe de son nom.

Résumé[modifier]

Le roman se présente comme le journal qu'un condamné à mort écrit durant les vingt-quatre dernières heures de son existence dans lequel il relate ce qu'il a vécu depuis le début de son procès jusqu'au moment de son exécution, soit environ six semaines de sa vie. Ce récit, long monologue intérieur, est entrecoupé de réflexions angoissées et de souvenirs de son autre vie, la « vie d’avant ». Le lecteur ne connaît ni le nom de cet homme, ni ce qu'il a fait pour être condamné, mis à part la phrase : « moi, misérable qui ai commis un véritable crime, qui ai versé du sang ! ». L’œuvre se présente comme un témoignage brut, à la fois sur l’angoisse du condamné à mort et ses dernières pensées, les souffrances quotidiennes morales et physiques qu'il subit et sur les conditions de vie des prisonniers, par exemple dans la scène du ferrage des forçats. Il exprime ses sentiments sur sa vie antérieure et ses états d’âme...

Il se fera exécuter sous la clameur du peuple qui voit sa mort comme un spectacle.

Réception[modifier]

Avant la publication de son œuvre, Victor Hugo en fait la lecture à quelques-uns de ses amis et c’est Édouard Bertin qui encourage l’éditeur Charles Gosselin, qui a déjà entrepris la publication des Orientales, à publier le roman. Celui-ci, dans une lettre envoyée à Victor Hugo évoque ses craintes que ce roman sans action ne lasse le lecteur, que l’absence d’informations sur le condamné ne nuise à la compréhension du récit et suggère à Victor Hugo de compléter son œuvre par une histoire du condamné. Victor Hugo refuse poliment mais fermement de suivre ces indications2.

Ce sont pourtant ces deux points qui feront l’objet de nombreuses critiques à la sortie du livre. Dès le 3 février 1829, Jules Janin critique l’œuvre dans la Quotidienne, la présentant comme une longue agonie de 300 pages et ne lui reconnaît aucune efficacité comme plaidoyer contre la peine de mort sous prétexte qu'« un drame ne prouve rien »3. Désiré Nisard parle d’un livre inutile qui n’a pas fait avancer la cause qu’elle défend « la question (de la peine de mort) a-t-elle fait un pas de plus vers sa solution (…) Je ne le pense pas » et lui reproche ses gratuites horreurs.

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