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Le Dernier Jour d’un condamné de Victor Hugo

Analyse sectorielle : Le Dernier Jour d’un condamné de Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Février 2019  •  Analyse sectorielle  •  814 Mots (4 Pages)  •  1 052 Vues

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Nada Lahrache

Groupe 21

Carnet de lecture sur Le Dernier Jour d’un condamné de Victor Hugo

Réflexion :

Victor Hugo, dans l’écriture de ses drames, est passionné de politique, une de ses forces le rendant, dans toute l’action dramatique, très populaire. Il a su mettre les lecteurs dans un contexte renfermé où ils ressentent toutes les insatisfactions dégagées par le condamné à mort. Hugo préfère délaisser l’identité, le passé et le crime de ce dernier afin d’insister sur cette frustration. Par exemple, au chapitre 6, dans un monologue intérieur, le prisonnier décrit ce sentiment de dépossession au moment où il nous dévoile sa décision de se mettre à écrire. Ensuite, lors du chapitre 47, pendant que le condamné se proposait de relater ces circonstances, mais que les feuillets ont disparu, on remarque que la parole du personnage illustrée dans le journal est clairement consacrée à la peine de mort. On ne retrouve aucun développement romanesque, aucune ouverture sur sa vie individuelle. Le livre a pour but de montrer l’inhumanité de son horreur philosophique proclamé par cette pratique. De la manière qu’on l’aborde comme une personne quelconque, le condamné à mort devient tout le monde.

Sentiment :

L’univers émotif de Victor Hugo nous met en contexte une souffrance humaine principalement psychologique. Le milieu est rempli de terreur et d’anxiété occasionnées par cette condamnation à mort affectant ainsi, nous, les lecteurs. Cela remet en question l’humanité d’une telle pratique. Cette souffrance mentale commence à s’installer dès le chapitre 3 lorsqu’il prend conscience du compte à rebours des derniers jours de sa vie. « Quoi! le soleil, le printemps, les champs pleins de fleurs, les oiseaux qui s’éveillent le matin, les nuages, les arbres, la nature, la liberté, la vie, tout cela n’est plus à moi! » (Chapitre 7, page 97) dans cet extrait, il commence à admirer les plus grandes beautés qui lui sont désormais interdites nous laissant dans un moment très mélancolique. De plus, ses souvenirs émouvants exposent cette vulnérabilité profonde et la sincérité sur la beauté de l’existence. On devient pris entre les pires sentiments humains, tels que la peur et la haine, de ce personnage retrouvé entre un mélange de la vie et de la mort, et ceux les plus bonifiées tels que l’amour et l’espoir. Même si, malheureusement c’est la mort qui l’emporte, l’espoir l’accompagne jusqu’au dernier souffle. Cette espérance gardée nous a permis de voir la beauté intérieure de ce protagoniste et surtout sa sensibilité rendant la lecture assez émotive.

Forme :

Pour moi, l’appréciation de cette œuvre littéraire est particulièrement dû à ses choix narratifs. Tout d’abord, le fait qu’on se porte à un « je », tout le long de la lecture, cela rend la transmission du message remarquable. Les marqueurs de modalité ou encore le fait que l’on se rapporte à un journal écrit, par le personnage lui-même, permet d’extraire du réel cette vérité que Victor Hugo dénonçait. En fait, la médiation entre ce condamné à mort sans visage et sans nom crée chez les lecteurs une distance que le « je » paraît réduire le plus possible. Voici un exemple d’extrait démontrant cette modalité : « J’ai fermé les yeux, et j’ai mis les mains dessus, et j’ai tâché d’oublier, d’oublier le présent dans le passé. » (Chapitre 33, page 149).

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