« Le Cinéma, C'est Du Théâtre En Conserve » Louis Jouvet

« Le cinéma, c’est du théâtre en conserve » Louis Jouvet.

Le cinéma, peut-il être perçu comme inferieur au théâtre ?

Intro :

« Le cinéma, c’est du théâtre en conserve » sont les mots prononcés par Louis Jouvet, acteur et comédien connu des scènes et des écrans. La comparaison entre le théâtre, vu comme un produit de consommations frais, et le cinéma comme une simple copie de basse qualité, démontre le point de vue péjoratif de Jouvet pour la cinématographie. Selon Jouvet, le cinéma serait hiérarchiquement inférieur au théâtre alors qu’aujourd’hui, on constate la supériorité du cinéma par rapport aux spectacles pluridisciplinaires.

Le théâtre est présent depuis plus de 26 siècles. Il commença avec des pièces tragiques. Puis il se diversifia au fur et à mesure des époques traversées, vinrent les drames satyriques, les comédies, les farces et les improvisations. Des mouvements artistiques marquent l’histoire comme le classicisme ou le naturalisme. Le théâtre témoigne des régimes politiques et des situations économiques rencontrées durant les siècles passés. Quant au cinéma, il n’est présent que depuis peu mais a évolué de façon fulgurante. Il passe par les films muets, le parlant en noir et blanc, l’arrivée des couleurs puis aux grands scénarios hollywoodiens, tout cela en 123 ans. Le théâtre présente moins d’aspects techniques mais sont toutes fois parfois utile. Le cinéma est dicté par une mode de courte période et précise. Les acteurs doivent donc évoluer en synchronisation avec le cinéma. Le sachant en constant mouvement, les équipes de support varient et se diversifient en très peu de temps : le gérant du son, des effets spéciaux, les jeux de lumières, les caméramans et les acteurs. Ceux-ci se doivent d’adapter leurs langages, leurs façons de bouger et leurs styles vestimentaires pour pouvoir rester à l’écran. Pour cause des évolutions technologiques, le cinéma est en constante métamorphose en contraste avec le théâtre qui lui a mis plus de 20 siècles à évoluer.

Un film sort, en moyenne, tous les quinze jours en France et une centaine parait chaque année. Le rythme de production des longs métrages et des courts métrages s’est accéléré au cours des années mais les scénarios se font rares. Ils doivent correspondent aux désirs du public et innover par la même occasion. Il doit savoir cerner les attentes des salles de cinéma et les modes en cours pour pouvoir réussir la production. Le public demande des scénarios nouveaux qui ne sont pas paru sur les grands écrans. La recherche de scénarios innovants devient donc un enjeu majeur pour survivre dans le monde de la cinématographie, c’est là, la complexité de la production. En revanche, au théâtre, reprendre un classique ou produire un scénario similaire à un autre, aura moins de répercussion sur la réaction publique. Par exemple, Dom Juan écrit par Molière en 1665, a été revisité par Éric-Emmanuel Schmitt dans la pièce La Nuits des Valognes et par Louis Jouvet lui-même. Tous

deux ont rencontré un succès malgré les critiques. Les personnes, venues voir la pièce, connaissent déjà l’histoire et la fin de la pièce. Ils sont présents pour le jeu des comédiens. Chaque représentation à un point de vue différent et donc la pièce peut être revisité par un autre dramaturge. Le renouvèlement des scénarios devient une étape cruciale pour attirer

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