La vitesse, culture générale et expression

Culture générale et expression

EXPRESSION ECRITE

D'où vient que nous courons toujours après le temps ? pourquoi avons-nous tendance à vouloir faire le plus possible dans un temps limité ?

Ce sont les anciens qui peuvent répondre à ces questions et notamment Sénèque qui a consacré un traité à cette question vers 49 av. J.-C. intitulé De la brièveté de la vie. Il explique que l'homme a l'impression que son existence est trop courte parce qu'il gaspille son temps. [pic 1]Pour éprouver le plaisir d'une vie longue, tu viens de me le dire et j'ai oublié » il faut savoir s'arrêter et se satisfaire des bonnes actions. Ceux qui vivent à toute vitesse ne peuvent trouver le repos.

Ainsi notre course contre la montre vient du constat que notre vie est brève, que le temps que nous avons sur terre est limité, si bien que nous cherchons naturellement à l'exploiter au maximum. Pourtant, l'image du sage, développée dans la plupart des cultures, est celle d'une personne paisible, marchant lentement, pesant ses mots et libérée de toutes pressions. Cela nous amène donc à nous demander quel impact a la vitesse sur notre vie et pourquoi nous fascine-t-elle autant.

Nous verrons donc tout d’abord l’accélération totale et délétère, une fascination jusqu'à la mort. Pur finir, malgré l’envie d’aller vite il faut savoir ralentir.

Nous concevons majoritairement qu'une vie réussie est une vie sans regret. C'est pourquoi la plupart rejette la procrastination et tout mode de vie qui nous laisserait passifs. La paresse est un vice dans nos sociétés. Pourtant durant l'Antiquité la vie oisive était un modèle de félicité, on jouissait des plaisirs sans avoir à travailler. Aujourd'hui on admire les grands travailleurs, les génies qui ont réalisé en un temps record des œuvres considérables. On pense bien sûr à Mozart, mort à 35 ans Schubert, mort à 31 ans ou au club des 27, ces stars du rock mortes avant d'atteindre leurs 28 ans. Le monde de la musique compte de nombreux compositeurs au talent immense qui exploitèrent leur courte vie de manière extraordinaire.

Les excès sont courant dans notre société. Vivre vite signifie vivre plus en un temps court. Cela peut conduire à une dépendance, en effet ce que nous sacrifions se fait bien souvent pour profiter du temps, mais c'est l'inverse qui se passe, parce que le manque de sommeil affecte notre motivation, parce que les fast-foods sont nocifs pour la santé, parce que le temps passé au travail pour offrir à nos enfants une vie meilleure, nous éloigne d'eux. Les workaholics sont des personnes qui ont une relation compulsive avec leur travail. La tendance est alors à l'exclusion de tout ce qui ne concerne pas la vie professionnelle. Dans un contexte économique compétitif, le travailleur se laisse absorber par son métier au point de s'éloigner peut-être du bonheur. Certains employés abusent de café, de boissons énergisantes ou de substances excitantes afin de s'imposer un rythme effréné et ne pas perdre de temps.

La vitesse représente un véritable critère d'évaluation. De l'école au travail, la vitesse permet de distinguer les individus. Le quotient intellectuel par exemple est un score obtenu un test en un temps limité. Un examen a une durée limitée. Dans le cadre des études la maîtrise du temps est déterminante. L'épreuve de culture générale au BTS en est un exemple parfait.

Dans la vie professionnelle les objectifs sont souvent donnés avec une échéance stricte, un travail doit être achevé pour une date fixe. Le terme deadline montre l'enjeu de la date limite et représente une image négative du retard dans le monde du travail.

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