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La question de l'homme dans les genres de l'argumentation, du XVIe à nos jours

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Par   •  22 Avril 2017  •  Fiche de lecture  •  2 348 Mots (10 Pages)  •  856 Vues

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Devoir de français

La question de l'homme dans les genres de l'argumentation, du XVIe à nos jours

        Exercice 16 p.541:

  1. Dans ses Essais, la raison est la principale arme de Montaigne. En effet pour lui elle sert à combattre les préjugés, notamment celui sur la hantise de la mort. En abordant ce sujet dans le chapitre 20 des Essais, Montaigne s'inscrit dans le mouvement humaniste puisqu'il aborde avec philosophie un sujet particulièrement craint par les hommes.

  1. «Que Philosopher, c'est apprendre à mourir», est un chapitre dans lequel Montaigne regarde la mort en face. Il nous apprend que la finitude est un passage obligatoire et que chacun de nous est mortel. Cependant cette fatalité ne doit en aucun cas désespérer l'homme et cette pensée de la mort doit disparaître de sa conscience puisque la mort arrivera de toute façon.
  1. Montaigne, commence à rédiger dès l'âge de 35 ans ses Essais . A l'âge de 39 ans, en reprenant le titre de Cicéron, inspiré de Socrate, il écrit un chapitre «Que de philosopher, c'est apprendre à mourir» qui est un essai philosophique prenant un ton didactique. Tout au long de ce chapitre, l'auteur pose une thèse classique, celle de la mort dans laquelle il prouve en utilisant des arguments que celle-ci est inévitable et se laisser aller à la peur est néfaste à l'homme et de plus inutile. L'homme refuse de voir la mort en face, en effet, il pense que ce n'est qu'une ruse au «nom du diable» et refuse ainsi de la nommer. De plus, Montaigne prend l'exemple des testaments faits dans l'affolement afin de montrer la fuite constante de cette mort. Les Romains de leur côté ne désignent jamais la mort que par des euphémismes tels que «il a vécu», «pourvu que ce soit vie, soit-elle passé».

Cependant, comme il le fait remarquer les jeunes et les vieux passent eux aussi par cette finitude et il n'est donc pas sage de se fonder sur l'âge et la durée de vie de l'individu. La mort est le sort commun des mortels. En prenant l'exemple de Jésus Christ, mort à l'âge de 33 ans et n'ayant même pas atteint l'âge de Montaigne, il

démontre que peu importe l'âge on doit s'attendre à la mort. Ainsi, cette thèse banale tente de convaincre l'homme qu'il doit s'attendre à une mort inévitable et ne guère s'en effrayer.

Bien qu'il utilise une thèse de sont temps on s'aperçoit que Montaigne a bien une volonté de convaincre. L’emploi de nombreux arguments et d'exemples montre que l'argumentation est bien présente dans le texte. L'auteur, utilise un argument péremptoire dès le début du paragraphe «le but de notre carrière, c'est la mort, c'est l'objet nécessaire de notre visée» afin de montrer qu'il est indiscutable de fuir cette mort et donc enlève tout effet de surprise que pourrait avoir l'homme puisqu'elle touchera chacun de nous. Outre cet argument, l'essayiste joue sur les pronoms personnels puisqu'il commence tout d'abord par l'emploi d'un «nous» inclusif qui a pour but de monter que le lecteur et Montaigne lui-même se moquent de « nos gens » qui définit l'attitude du peuple. Ensuite il utilise un «vous» lorsqu'il parle des testaments que les hommes font lorsqu'ils sont près de la fin et comme Montaigne le dit «ne vous attendez pas qu'il y mettent la main, que le médecin ne leur ait donné l'extrême sentence.». Ce «vous» a pour but donc d'interpeller les lecteurs. Puis, Montaigne utilise un «je» autobiographique rappelant la portée personnelle du texte et le but des Essais qui est d'apprendre à se connaître. Pour finir on remarque l'emploi du «tu» impliquant le lecteur seul, néanmoins ce «tu» reste ambigu puisqu'il pourrait faire référence à Montaigne lui-même. L'identité du destinataire est donc ambigu mais il est cependant indiscutable que l'énonciation du texte soit double. Montaigne cherche à se persuader et le lecteur est ici pris à témoin de la hantise que crée la mort chez l'individu.

  1. Selon Montaigne, apprendre à mourir est une étape importante dans la vie de l'homme; ainsi une fois que cette vérité est intégrée en lui, celui-ci pourra vivre heureux. Ainsi la pratique de la philosophie permettrait donc à l'homme d'accepter la mort et la comprendre sans y penser continuellement. Le philosophe est donc celui chez qui la pensée de la mort ne vient qu'au moment fatal.

Exercice 17p.541:

La question sur le corpus nous aide à mieux comprendre le texte de Montaigne d'une certaine manière. En effet, on peut identifier la forme littéraire du texte. Montaigne a recours à un texte argumentatif: la thèse est posée, les arguments la soutienne et enfin des exemples sont donnés. L'essai est ainsi mis à l'honneur par l'auteur par la position nette de l'auteur.

La thèse posée dès le début dans l'essai a ainsi des avantages. En effet, les avantages de cette méthode sont que le lecteur très rapidement remarque la thèse de l'auteur et comprend sa position sur le sujet. Il peut ainsi prouver par la persuasion que la mort est naturelle et qu'il ne servirait à rien de la combattre car elle arrivera de toute façon. Néanmoins, au XVIe siècle, l'essai ainsi que d'autres pose le problème de l'accès au livre. Les paysans non éduqués n'ont pas accès aux livres et leur vision de la mort sera toujours la même: c'est-à-dire, comme la vision énoncée dès le début du texte de Montaigne dans laquelle certaines personnes ne parviennent pas à «nommer la mort» et ainsi la perçoive comme «au nom du diable». La dissertation nous demande de réfléchir sur le fait que la littérature permette de faire passer un message aux lecteurs plus aisément  même si le texte étudié présente des problèmes existentiels tel que la mort. Ainsi, la manière Montaigne d'expliquer ce sujet avec un certain ton comique permet de mieux comprendre en effet la thèse de l'auteur.

        

        Exercice 18p.541:

Selon moi, le plan A est plus pertinent que le plan B. En effet le plan A semble suivre plus exactement la logique du texte ainsi que l'aspect humaniste de celui-ci et les références évoquées dans la partie II comme l'Antiquité et la bible avec Mathusalem et Jésus-Christ. La troisième partie illustre la leçon de vie du texte en confrontation à l’idée plus comique de la première partie. Le plan B, reposant uniquement sur le placere et docere  n’est pas le bon plan car selon moi le texte de Montaigne n’est pas un apologue et ce plan conviendrait plus à un apologue comme celui de Jean de La Fontaine. De plus la partie II de ce plan «Un texte argumentatif», découpée en sous-partie « la thèse de Montaigne », « les arguments de Montaigne » et enfin « les exemples de Montaigne » sont découpées en ingrédients de l'argumentation et non en idées défendues. Enfin, dans le plan B, la hantise de la mort semble mise à part, alors que c’est la thèse de Montaigne. La structure de ce plan est aussi mauvaise car le placere prend plus de place que le docere alors qu'il ne devrait prendre qu'une place mineure dans le commentaire.

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