La princesse de Clèves

Jalil

Keddara

2°6                                                             La colonie de Marivaux

Présentation générale

La colonie est une comédie en prose composée d’un seul acte. Elle a été publiée en décembre 1750 chez Mercure De France. L’action se déroule sur une île. La pièce met en scène 7 personnages principaux et une troupe de femmes qui ont dû fuir leur pays afin de se réfugier sur cette île. Cette pièce a pour thèmes majeurs la question des relations hommes-femmes ainsi que la question du rôle de la femme dans la société.

Résumé par scène

• Scène 1 : La scène d’exposition est prise en charge par deux femmes Arthénice et Madame Sorbin qui viennent tout juste d’être investies d’un pouvoir par leurs pairs. Celles-ci s’unissent et établissent un nouveau gouvernement. Le thème des relations est très présent. On le voit avec le lexique de l’affrontement et de la révolte. Ces femmes souhaitent se détacher des hommes en revendiquant leur indépendance.
• Scène 2 : Dans cette scène, de nouveaux personnages font leur entrée. Il s’agit de Monsieur Sorbin et Timagène. Arthénice et Madame Sorbin demandent à ces deux hommes quels sont les sujets traités lors des réunions entre hommes. Ces dernières annoncent qu’elles vont-elles aussi formuler des lois mais elles ne sont pas considérées.
• Scène 3 : Dans cette scène, les femmes semblent contrariées par le manque de considération à leur égard.  Cette courte scène permet d’accélérer la programmation de la première réunion féminine.
• Scène 4 : Dans cette quatrième scène, Lina (fille de Mme Sorbin) et Persinet (amant de Lina) apparaissent. Ici, Persinet demande la main de Lina. Arthénice demande ouvertement à Madame Sorbin le rejet de cet homme car « il faut rompre avec son espèce ».                                                       Elle dit aussi à Persinet de s’éloigner de Lina jusqu’à la paix entre homme et femme.
• Scène 5 : Dans la cinquième scène, les deux femmes expliquent à Lina que le mariage est un instrument de servitude qui n’a rien à voir avec l’amour et qui ne permet que la domination de l’homme sur la femme.
• Scène 6 : Cette sixième scène met en scène un groupe de femmes qui sont nommées dans les didascalies « des députées ». Ces dernières dotent Arthénice et Madame Sorbin de nouveaux pouvoirs leur donnant le rôle de « chefs ». Elles prêtent serment en jurant de faire valoir les droits « du sexe opprimé ».
• Scène 7 : Ici, les femmes se liguent et forment un groupe avec une dimension politique pour faire valoir leurs droits.
• Scène 8 : Dans cette huitième scène, les femmes obtiennent l’aide de Persinet afin de déplacer des bancs pour une assemblée entre femmes. Alors que Persinet semble vouloir s’asseoir afin d’y assister, il est une nouvelle fois rejeté par Madame Sorbin.
• Scène 9 : Dans la neuvième scène de la pièce, il y a un dialogue entre Arthénice et Madame de Sorbin dans lequel les deux protagonistes dénoncent la misogynie masculine. Elles dénoncent la coquetterie de la femme et proposent même d’être laide afin de s’affranchir de la domination de l’homme sur la femme. Cette proposition est alors contestée et les premiers désaccords apparaissent.
• Scène 10 : La dixième scène est marquée par la rédaction d’une ordonnance pour modifier la loi. Madame Sorbin demande à Lina de surveiller les hommes lorsqu’ils sortiront de leur conseil et lui interdit de s’approcher de Persinet.
• Scène 11 : Malgré les recommandations de Madame Sorbin,  Lina s’approche de Persinet. S’ensuit alors un dialogue amoureux qui sera écourté par l’arrivée d’autres hommes.
• Scène 12 : Dans cette scène, Lina informe Persinet du projet des femmes. Persinet joue alors le messager et court vers Monsieur Sorbin pour tout lui raconter. Monsieur Sorbin et les autres hommes ne prennent pas au sérieux cette mutinerie qu’ils considèrent comme des « sauts d’humeur ». Marivaux met en avant l’incrédulité des hommes de l’époque.
• Scène 13 : Ici, Arthénice prend la parole devant Timagène et Hermocrate (philosophe). Ce dialogue nous montre la misogynie permanente des hommes. Marivaux fait la critique des mœurs du XVIIIème siècle.
• Scène 14 : Dans cette scène, on assiste à un affrontement entre Monsieur Sorbin et sa femme. Contrairement à ce qu’il disait lors de la douzième scène (qui disait qu’il allait lui « fermer le bec »), Monsieur Sorbin subit les dires de sa femme. Cette dernière fait une longue tirade sur le respect entre les hommes et les femmes.  Elle discrédite le pouvoir de l’homme sur la femme.
• Scène 15 : Dans cette quinzième scène, Lina défend la thèse de sa mère mais conteste le rejet de Persinet. Cette scène se finit sur les menaces de divorce de Madame Sorbin envers son mari.
• Scène 16 : La scène met en avant la tristesse des deux amants après le départ de leur femme. Elle se conclut par l’élaboration d’un plan par Hermocrate pour maintenir la domination de l’homme.
• Scène 17 : Hermocrate présente son plan aux femmes. Hermocrate fait mine d'accepter de supprimer les inégalités entre hommes et femmes à condition que l'on supprime également les clivages entre les nobles et le peuple. Cela cause un conflit entre Madame Sorbin et Arthénice. Arthénice qui est une noble n’accepte pas qu’on lui enlève son titre. Il y a un glissement de conflit. Cette scène illustre à merveille le proverbe « diviser pour mieux régner ». Ainsi, Hermocrate permet aux hommes de conserver le pouvoir.
• Scène 18 : Les habitants de l’île attaquent la troupe nouvellement arrivée.  Les femmes refusent de prendre part à cette guerre et confient aux hommes la tâche de la mener. La scène finale montre le succès du stratagème d’Hermocrate qui met un terme hostilités hommes/femmes.  Les Hommes restent donc dominants car ils possèdent le pouvoir et les nobles conservent leur titre et leurs privilèges.

Thèse Défendue

Marivaux à travers cette pièce satirique dénonce les inégalités hommes/femmes.  Il met en scène des femmes qui argumentent bien mieux que les hommes. On le voit par exemple dans la scène 13 où les femmes sont bien plus éloquentes face aux hommes qui paraissent ridicules en s’attardant sur des futilités (coiffe des femmes). Nous pouvons affirmer que Marivaux est un précurseur du féminisme même si au moment du dénouement il reste dans la norme de son époque car les femmes n’obtiennent pas gain de cause. Malgré cela, il est en phase avec le mouvement des Lumières car il est en avance sur son temps

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