La poésie en tant que fuite vers un monde lointain: en dehors de la réalité par l'imagination.

  Tout d'abord, la poésie peut-être une fuite vers un monde lointain, une fuite en dehors de la réalité par l'imagination.

  Cette fuite peut, dans un premier temps, se manifester par la mer. Le poète peut donc choisir l'élément marin pour quitter le réel. Ainsi dans « La musique », le poète s'envole vers l'ailleurs grâce à la musique qui est comparé à la mer comme nous pouvons le voir dans : «  La musique souvent me prend comme une mer ! » au premier vers. De la même manière, dans le poème « Parfum exotique », la mer permet l'évasion du poète telle que : « Guidé par ton odeur vers de charmants climats » ( Vers 9 )

Nous avons montré que la fuite du poète peut passer par la mer.

Nous allons à présent voir qu'elle peut également passer par la femme.

  En effet, la femme permet au poète de s'échapper vers un monde dans lequel il peut se laisser emporter par son imagination . La femme peut donc être non seulement nécessaire à l'idéal du poète mais aussi à son envol vers celui-ci. De ce fait, dans « Parfum exotique », le poète fait référence à son voyage et à la femme, c'est-à-dire le plaisir, comme nous le montre le second vers : «  Je respire l'odeur de ton sein chaleureux ». Pareillement, dans « Le chat », nous remarquons que la femme est le sujet principal du poème et qu'elle permet au poète d'aller vers les mondes inconnus grâce au vers 3 : « Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux ».

Nous avons montré que la fuite et l'idéal pouvaient passer par la femme.

Nous allons maintenant voir comment la synesthésie permet l'évasion du poète en dehors de la réalité.

  La synesthésie est en premier lieu, un mélange des sens du poète qu'il peut éprouver lorsque celui-ci est transporté dans l'irréel en passant par la nature ou bien le voyage. Ces sensations le transportent dans sa rêverie. Ainsi dans « Correspondances », le poète se laisse immerger par ses rêves, aidé de la Nature, endroit de paix où ses sens s'emportent, se développent et se suivent comme nous le constatons dans : « Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. ». Également, dans le poème « Parfum exotique », la rencontre de ces sensations permet au poète d'atteindre son imaginaire, ici causés par la compagnie de la femme, comme c'est le cas dans : « Je respire l'odeur de ton sein chaleureux » ( Vers 2 ).

Nous avons montré que la fuite du réel pouvait passer par les synesthésies.

Nous avons vu que la poésie pouvait être une fuite vers l'ailleurs, un échappatoire en dehors de la réalité par l'imagination.

  Cependant, nous pouvons aussi penser que le poète peut garder les pieds sur terre et évoquer le réel, le quotidien ou bien la société.

  Les allégories peuvent, dans un premier temps, présenter un paysage intérieur mais le poète peut également choisir ces éléments pour rappeler ses souffrances causées par le monde réel. Tous ses songes et sentiments partagés de ce monde, même négatifs sont pris en compte par le poète car il les confronte. De ce fait, dans « Spleen », le poète fait référence à un monde contraire de l'idéal par l'allégorie qui met en lien le désespoir et la réalité comme nous le montre les vers 18 et 19 « Défilent lentement dans mon âme ; et, l'Espoir/Pleurant comme un vaincu, l'Angoisse despotique ». Nous pouvons ajouter que dans «  Les ténèbres », un autre monde fait surface mais nous retrouvons aussi un même univers, celui de l'accablement et de la fatalité en relation avec le temps au vers 2 et 4 «  Où le Destin m'a déjà relégué »ainsi que « Où seul avec la Nuit, maussade hôtesse ».

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