La place de l'amitié aujourd'hui

Synthèse sur la place de l’amitié aujourd’hui

Il parait très simple aujourd’hui de se faire des amis ; un petit bouton bleu « Ajouter en amis » sur Facebook, un clique et une possibilité d’avoir presque un nombre illimité d’ami. Cela n’a jamais semblé aussi simple que maintenant de développer de nouvelles amitiés. Cela nous amène à nous demander ce que signifie l’amitié aujourd’hui. Nous verrons tout d’abord l’évolution de l’amitié ces dernières années et ce qui la caractérise, puis les différentes perceptions de l’amitié dans la société actuelle à travers les différents réseaux d’internet. Définir l’amitié est quasiment impossible. On apprend à travers ce corpus que le mot amis a beaucoup de significations différentes. Au cours des années et illustré pas Marie-Carmen Smyrnelis dans son article « Des sciences sociales aux réseaux sociaux de l’internet » on nous explique que « le vocabulaire utilisé par les uns ou les autres pour parler de leurs amis varie ». On retrouve notamment le mot camarade, copain voire même parent pour le XVème siècle comme synonyme d’ami. Tout comme le mot ami, il existe différentes relations d’amitiés ; fusionnelle, affective, générationnelle, politique… Mais selon Michel Offray dans son article « la sculpture de soi » « le désir d’amitié n’est pas aussi ravageur que le désir amoureux » et selon ses dires « elle est pourvoyeuse d’une force qui isole du reste de l’humanité ». Il démontre à quel point l’amitié est importante et quelle force elle peut donner pour avancer. La manifestation de la relation d’amitié peut s’exprimer de bien des manières. Elle a évolué au fil des ans et s’est surtout modifiée avec le boom des réseaux sociaux. L’article sur « les nouveaux registres de l’amitié à l’heure du numérique » nous donne de beaux exemples : « les cœurs gravés au couteau sur les bancs publics, les carnets de poésie… » s’opposent aujourd’hui aux « rites d’amitiés » qui consiste à « poster » sur les réseaux sociaux un message ou un souvenir sur un mur virtuel. L’amitié, comme nous l’avons constaté plus haut est compliqué à définir, néanmoins cela reste littéralement une inclinaison réciproque entre deux ou plusieurs personnes n’appartenant pas à la même famille. A l’air des réseaux sociaux cette frontière de l’amitié doit être redéfini. Marie-Carmen Smyrnelis nous démontre que « les réseaux de l’internet ont tendances à proposer une vision simplifiée de l’amitié (…) en comptabilisant « ses amis » qui sont des membres de sa famille, des collègues, des voisins, d’anciens camarades… ». En résumé toutes les personnes que l’on a pu croiser ou que l’on croise un jour dans sa vie peuvent devenir « des amis » sur le réseau social Facebook par exemple. Pourtant un ami est une personne avec laquelle on échange, on partage notre quotidien nos passions, nos problèmes. C’est une personne en laquelle on a confiance, sur qui on peut compter et à qui on peut tout confier. L’article « les nouveaux registres de l’amitié à l’heure du numérique » nous montre que pour les adolescents, importants utilisateurs du réseau social Facebook, il s’agit de collecter le plus d’amis possible pour « entrer dans une forme de compétition ludique » et « l’ami devient un attribut valorisant ». Il devient compliqué de faire la part des choses dans toutes ces amitiés. Surtout quand Facebook met à disposition des outils et des niveaux de confidentialité pour « trier » ses amis. On a le sentiment que l’on trie ses amis comme on trie des objets.

Il s’agit aussi d’un phénomène générationnel car l’article « l’amitié à l’épreuve de Facebook » par Fréderic Joignot qui porte bien son nom explique « pour les nouvelles générations, « les chats » en ligne sont tout à fait réels, chargés d’affectivité ». Les nouvelles générations qui grandissent avec les réseaux de l’internet les utilisent pour communiquer et « se voir » entre amis lorsqu’ils n’ont pas le droit de sortir, se réunissent sur des plates formes virtuelles comme on peut se réunir dans la rue avec les copains. La perception de l’amitié et du lien amical à travers les réseaux sociaux laisse certains dubitatif comme Marie Carmen Smyrnelis qui nous explique que « le lien amical est devenu, au pire, une application informatique comme une autre ou un produit marchand ». Mais les réseaux ne sont pas décriés de tous et peuvent être utiles voir essentiels à des communautés ou à des catégories de personnes plus introverties. En opposition à Marie Carmen Smyrnelis l’article de Céline Bagault « L’amitié sur le Net : une relation à part ? », temporise et démontre à travers l’article de deux chercheuses (Virginie Lethiais et Karine Roudaut ; « les amitiés virtuelles dans la vie réelle ») que « la richesse et la complexité des « amitiés virtuelles » sont définies par une rencontre entre deux individues via internet et qui sont suivie d’échanges ». Ainsi des liens se nouent et des échanges se fontsur les réseaux sociaux et Internet. Fréderic Joignot dans son article nous fait part de la pensée de Anne Dalsuet philosophe et auteure de l’essai « Tu es sur Facebook ?». La philosophe « Ne partage pas l’idée que l’amitié est obligatoirement rare ni que les relations virtuelles s’opposent au réel ». Des amitiés peuvent se créer au travers de passion comme les gamers qui peuvent se retrouver sur des plateformes en ligne et échanger sur les jeux vidéo. On peut retrouver des personnes timides n’osant pas aller vers les autres à la recherche de relation amicale ou sentimentale « moyen de pallier les difficultés à faire de nouvelles connaissances dans la vie réelle » toujours selon Céline Bagault. Enfin on retrouve des personnes désireuses de faire nouvelles rencontres et développer ainsi de nouvelles amitiés et de nouveaux échanges. L’article « L’amitié sur le net : une relation à part ? » met en avant le fait que « les relations par internet sont au moins aussi sélectives que les relations sociales réelles ». Les étapes pour construire une amitié virtuelle restent similaires. De la prise de contact aux échanges, la confiance peut finir par s’installer et mener à une rencontre physique. On peut établir que l’amitié virtuelle ou physique ont des points communs et que les deux sont un cheminement vers une complicité réciproque entre deux personnes. Cependant les communications numériques ont leurs limites, comme le pointe du doigt l’article « les nouveaux registres de l’amitié à l’heure du numérique » « La présence en ligne n’est pas inaltérable ». Les exigences du quotidien, les emplois du temps surchargés, la fatigue des écrans, la solitude, le malentendu pendant une conversation virtuelle est une réalité que l’on ne peut pas effacer. Ami, amitié, relation amical, connaissance, ami de passage… On peut constater que ces mots en fonction de l’endroit et des personnes qui les emploient ont des significations différentes. Il est très facile aujourd’hui de se faire des amis et de les accumuler comme on accumulerait des billes principalement sur les réseaux sociaux comme Facebook. Chaque personne rencontrée peut devenir un ami mais il est plus rare de cumuler les amis au sens littéraire du terme. Ceux avec lesquelles il est possible de cultiver une relation profonde, se confier et se comporter en toute liberté sans la barrière d’un écran

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