La pièce d’Eugène Ionesco

Cette période remplie de grands bouleversements tant au plan social que dans les événements marquants. La Seconde Guerre mondiale et la montée radicale du nazisme. Cette montée radicale du mouvement nazisme fait preuve de la déshumanisation de la population. Pour faire face à toutes ses horreurs, les auteurs font naître un nouveau courant, l’absurde. Fortement inspiré par l’absurdité de la condition humaine Eugène Ionesco l’exploite bien la pièce absurde Rhinocéros. Dans cette pièce de théâtre, Ionesco traite du phénomène de massification, par le biais de l’absurde, tant dans le contenu que dans la forme de la pièce. L’intrigue, élaborée selon un mouvement de progression, produit un effet similaire à celui de la massification. Les comportements des personnages évoluent plus la pièce avance.

Premièrement, l’intrigue de la pièce est faite de sorte qu’elle se répend peu à peu dans la petite ville paisible. Cette progression se démontre parfaitement dans les différents actes de la pièce. Le contrôle de l’information dans la pièce se fait sentir. Tout comme durant la Deuxième Guère mondiale l’information de propagande était contrôlée. Le journal du village parle de l’évènement, le rhinocéros, sans être toute fois précise. « Hier, dimanche, dans notre ville, sur la place de l’Église, à l’heure de l’apéritif, un chat a été foulé aux pieds par un pachyderme. »p (63). Cet article vague dans le journal montre bien que l’auteur veut montrer un contrôle dans l’information. Aucune précision dans l’article, description vague de chaque point de l’évènement. Par la suite, on voit que le phénomène de la rinocérite se propage rapidement dans la ville et Ionesco montre le danger lié à la transformation. La transformation de Jean est plus sérieuse que les autres. Sa transformation montre bien l’effet absurde de cette situation. « BÉRENGER : Réfléchissez, voyons, vous vous rendez bien compte que nous avons une philosophie que ses animaux n’ont pas, un système de valeurs irremplaçable. Des siècles de civilisation humaine l’ont bâti!.. JEAN : Démolissons tout cela, on s’en portera mieux. » p(105) La comparaison que fait Bérenger à Jean, le personnage le plus lucide au début de la pièce, montre qu’il est en pleine transformation et croit en l’absurdité de devenir un animal et de défaire la société actuelle.

Deuxièmement, on peut remarquer un changement dans les réactions des personnages. On remarque surtout une uniformisation des réactions, chaque personnage réagit exactement de la même manière que les autres. On voit clairement que les personnages perdent de leur personnalité tout au long de la pièce. Les répétions en série de plusieurs répliques, créant un effet d’écho dans le petit village, met l’emphase sur le vide de sens et la perte de raisonnement personnel. Jean : « Oh! Un rhinocéros! » La serveuse : « Oh! Un rhinocéros! » L’épicier: « Oh! Un rhinocéros! » p(42). Cette citation montre bien un procédé dans les dialogues de la pièce. On retrouve beaucoup ce procéder dans le premier acte de la pièce, ce procéder montre bien le vide dans le contenu, dans les répliques et les réactions. Les personnages semblent réagir à l’unisson sans poser de questions, l’auteur crée donc un effet de masse. Pour finir les personnages changent de réaction face à la

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