La mort et le bucheron, Jean De La Fontaine

La mort et le bûcheron (1668), Jean De La Fontaine

• Analyse

• Souffrance : accentuer le Pathos (pitié)

-Champ lexical de la souffrance

-Double négation « point »/ « jamais » : système privatif → souffrance, frustration

-Vers 2 : « faix » : Zeugma : représente le poids du fagot et le poids des années

→Bûcheron déshumanisé face à ces deux poids

-Vers 1 à 4 : Phrase qui s’étend sur 4 vers : lenteur du rythme → souffrance

-« douleur »/ « malheur » : rime riche

-Vers 6 : asyndète (absence de mots de liaison entre deux phrases) → dissocier entre deux souffrances : morales et physiques

-Vers 10-11 : accumulation

-« Machine ronde » : métaphore pour représenter la Terre → comme une machine infernale qui broie (V.Hugo, Mélancholia)

-« Le bois » : référence sacrée au Christ qui a porté sa croix avant sa mort

-Vers 5 et 6 : Discours indirect libre : entrer dans les pensées du bûcheron

-« Gémissant » : gérondif intemporel comme si le bûcheron gémissait tout le temps

-1ère partie descriptive : le bûcheron subit

• La mort :

-Titre : La mort vient avant le bûcheron

-Vers 14 : Asyndète pour montrer que la mort arrive rapidement

-« peinture achevée »/ « machine ronde » + titre : la mort est annoncée dès le début → aspect tragique

-Poème hétérométrique : les alexandrins se transforment en décasyllabes et octosyllabes → le rythme s’accélère avec la présence de la mort

-La mort demande au bûcheron ce qu’il veut qu’elle fasse : Moquerie de la part de la mort → demande cruelle → Aspect maléfique / satanique de la mort

-« Tu ne tarderas guère » : Le bûcheron voyant la mort se rétracte et a peur → Ironie

-Chute (Vers 15-16) : réponse ridicule car le bûcheron n’interpelle pas la bonne personne pour l’aider dans son activité

• La morale :

-Vers 18 : « Mais » montre une contradiction puis l’impératif « ne bougeons » montre que l’Homme ne fait rien, il subit

-Présent de vérité générale : Vers 20 « C’est »

-Argumentation inductive : aller de l’exemple à la généralité

• La critique de La Fontaine :

-« Les soldats » : taxe prélevée pour l’armée, « les impôts » : critique de la politique de la monarchie

-Critique de l’Homme et sa lâcheté : le bûcheron se rétracte parce qu’il a peur

-Critique de la condition humaine qui est très amère et lourde : souffrance du bûcheron

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