La fonction délibératif

La fonction délibératif est essentiel car le personnage pèse le pour et le contre

Un personnage parle seul à voix haute et pèse le pour et le contre avant de prendre une décision. Par exemple dans Le Cid de Corneille, Rodrigue doit choisir entre l'honneur de la famille et l'amour pour Chimène : il "délibère" seul sur scène en exprimant les arguments et les sentiments qui lui viennent au fur et à mesure à l'esprit. A la fin du monologue sa décision est prise.

Dans un monologue lyrique, le protagoniste s'adresse à un public imaginaire et l'auditeur peut, dans ce cas, devenir acteur de la pièce ou, le plus souvent, juré virtuel.

Le monologue lyrique n'est pas une catégorie en soi.

En termes de technique théâtrale, le monologue est un texte énoncé par un comédien seul en scène où le personnage n'a d'autre interlocuteur que lui-même.

Le lyrisme est le genre poétique où le poétre chante des sentiments.

ean-Jacques Rousseau tient une place à part dans les théoriescontemporaines de la démocratie délibérative. Si la plupart des écritsassociés à ce thème depuis plus de vingt ans se situent avant tout dansle prolongement des œuvres politiques de John Rawls et de JürgenHabermas, Rousseau est pour ce courant une réérence à la ois centraleet ambivalente. Parmi les penseurs politiques classiques, il est le plusréquemment cité, et pourtant ces citations restent souvent allusives,voire embarrassées.En eet, si les partisans de la démocratie délibérative aiment à seréclamer de Rousseau comme d’une gure tutélaire vénérable dans leureort pour interpréter l’idéal démocratique en terme de promotion dubien commun, de protection de la liberté individuelle et de recherche del’unanimité, ils se heurtent à l’absence apparente de toute délibérationdans l’Assemblée du

Contrat social

comme à un douloureux désaveu duondement même de leurs théories. Les invocations de la philosophierousseauiste dans cette littérature sont, il est vrai, en partie instrumentales,et s’appuient sur une lecture partielle, sinon tronquée, de la philosophierousseauiste, car souvent limitée au

Contrat social

. Elles sont d’autantplus surprenantes qu’elles prétendent tirer une théorie de la démocratiepertinente pour des sociétés complexes et pluralistes d’une œuvre

200

Charles Girard

préoccupée avant tout par le gouvernement d’une République de petitetaille et aux mœurs homogènes. Il serait pourtant trompeur de n’y voirque des hommages de pure orme.En empruntant une voie que Rousseau paraît avoir rejetée, celle dela délibération, les théories de la démocratie délibérative s’eorcent deréaliser la n de la politique rousseauiste : la conciliation de la libertédu citoyen et de la souveraineté du peuple. Mais elles s’eorcent enmême temps d’en éviter les apories – l’indétermination de la volontégénérale quand elle n’est pas exprimée par la volonté majoritaire et lathèse paradoxale selon laquelle il aut parois orcer les hommes

...