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La Vie D'une Femme En Algerie

Mémoire : La Vie D'une Femme En Algerie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Avril 2015  •  769 Mots (4 Pages)  •  752 Vues

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La Vie d’une Femme en Algérie

La tradition islamique a établi des limites claires entre le domaine public et privé où il y a une reconnaissance du pouvoir et d'une répartition de l'espace entre les sexes. Les hommes sont en défaut de posséder l'espace urbain, alors que les femmes doivent se limiter de l’espace cachée de leurs maisons. Dans « La Voyeuse Interdite » Nina Bouraoui décrit la vie d’une jeune fille qui est emprisonnée derrière la fenêtre de sa chambre. En lisant ce roman, on se demande « Comment pense et vie une fille dans un pays et dans une société anti-femme ? » La jeune narratrice partage avec ses lecteurs que c’est une vie horrible et misérable ; d’avoir aucun pouvoir et de vivre sans aucune bonne chose à quoi espérer.

La jeune femme passe beaucoup de son temps à observer le monde extérieur de sa fenêtre; "Là, spectatrice clandestine suspendue au-dessus de la ville, je ne risque rien" (21). La ville inaccessible représente le cœur de l'aventure et d'action pour la jeune femme: "Epicentre de l’aventure, C'est ici que tout se passe pour cette femme cachée derrière sa fenêtre ... "(9). Cette rue est particulièrement lumineuse avec les rayons du soleil, contrairement aux intérieurs sombres habités par les femmes, et représente même les femmes elles-mêmes-détachées de la ville. Puisque sa liberté physique est refusée, la narratrice construit un espace mental dans lequel elle peut évacuer ses sentiments de colère et partager une critique sévère du traitement de l'Islam contre les femmes. Son commentaire négatif sur la domination masculine de son monde est une qu'elle ne pourrait jamais exprimer ouvertement. Contrairement à l'interprétation des hommes du Coran, cette jeune femme exprime son incrédulité que sa présence physique en public est impure: «Où est l'indécence ? Dans la rue, derrière nos rideaux entre les lignes du livre sacré ? » (13). Sa colère est dirigée contre son espace intérieur isolé ainsi que le monde extérieur hostile des hommes. La ville est contaminée et polluée tandis que sa propre existence est stérile (17). Elle juge que le raisonnement des pouvoirs des hommes est ambigu, même un peu absurde dans une ville qu'elle décrit comme : « Ce pays masculin, ce vaste asile psychiatrique » (21).

Au cours de la seule sortie dans la première moitié du livre, la narratrice et sa mère endurent en silence les attitudes cruelles et les ricanements des hommes et jeunes garçons dont les actions articulent clairement que la ville n’est pas un espace pour les femmes d'occuper. Les hommes considèrent que « …les femmes qui sortaient dans la rue étaient des pouffiasses ! » (22). Il est évident à partir de la narration de Bouraoui que les femmes dans la rue perturbent un ordre et un sens patriarcal qui leur dicte de rester à l'intérieur. En croisant la ligne de maison à la ville, les femmes bouleversent l'ordre moral qui dicte qu'une femme marchant dans la rue ne peut être seulement désireuse de solliciter des activités sexuelles des hommes.

Le confinement est clairement une réalité dominante des femmes dans le roman de Bouraoui. Le personnage principal est interdit par son père à sortir même sur la terrasse ensoleillée parce que les

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