La Princesse de clèves
Analyse sectorielle : La Princesse de clèves. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar barbarakrych • 31 Mars 2022 • Analyse sectorielle • 515 Mots (3 Pages) • 340 Vues
Analyse linéaire Texte 6 – La rumeur ou la louange
Ce texte est issu des « caractères » de La Bruyère publiés au 17e siècle. Cette œuvre appartient au classicisme et le parcours qui y est associé est la comédie sociale.
Lecture du texte
Introduction : La Bruyère fait dans « les caractères » des portraits physiques et moraux sur la cour visant les mœurs de son époque. Son but est la formation morale de ses contemporains en utilisant la satire, il veut corriger les mœurs par le rire.
Dans cet extrait l’auteur nous décrit le mécanisme des réputations à la cour.
Nous allons donc nous demander comment l’auteur corrige les mœurs de la société de son époque à travers la peinture de la nature humaine.
Développement : Nous pouvons distinguer 2 étapes dans ce texte.
- (l.1 à 15), Célébration de l’homme en faveur
- (l.15 à 22), Blâme universel de l’âme en disgrâce
Mouvement 1 (l.1 à l.15) : Célébration de l’homme en faveur
- « C’est un débordement de louanges en sa faveur » métaphore filée : la louange se répand partout + « inonde » et « gagne » insiste sur l’importance quantitative des louanges
« L’escalier, les salles, la galerie, tout l’appartement » insiste encore sur la louange
- « On en a au-dessus des yeux on n’y tient pas » on se noie dans la louange
- « Il n’y a pas deux voix différentes » tout le monde est d’accord, adulation
- « louer souvent ceux qu’ils ne connaissent point » rumeur de la louange qui se répand
Champ lexicale de l’admiration « génie du premier ordre, un héros, un demi-dieu »
- « il rougit de sa propre réputation » il ne se reconnait plus lui-même tant l’exagération est forte
Mouvement 2 (l.15 à l.22) : Blâme universel de l’homme en disgrâce
- Métaphore filée de la chute à travers les mots « chanceler » ; « déchu » ; « guindé si haut » et « tomber »
- « Commencer » montre rapidité de la chute
- « facilement » les gens sont très influençables
- « les machines qui l’avaient guindé si haut par l’applaudissement et les éloges sont encore toutes dressées pour le faire tomber dans le dernier mépris» insiste sur la situation éphémère et sur la superficialité des éloges dont il bénéficiait
- « Il n’y en a point qui le dédaignent mieux (…) que ceux qui s’étaient comme dévoués à la fureur d’en dire du bien » montre bien l’absurdité et la superficialité des réputations à la cour.
Conclusion : La Bruyère nous montre ici l’hypocrisie de la cour et la superficialité des courtisans qui jugent selon les tendances de la cour des individus qu’ils ne connaissent bien souvent même pas. Nous pouvons donc nous demander si l’homme est capable, dans un groupe social, d’assumer ou même d’avoir un avis honnête et réfléchit mais différent de celui des autres.
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