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La Poesie

Mémoire : La Poesie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Mars 2014  •  2 691 Mots (11 Pages)  •  1 200 Vues

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Corpus :

Texte A - Aloysius Bertrand, "La ronde sous la cloche", Gaspard de la Nuit, III-6, 1842.

Texte B - Arthur Rimbaud, "Les Ponts", Illuminations, 1886.

Texte C - Arthur Rimbaud, "Aube", Illuminations, 1886.

Texte D - Henri Michaux, "La Jetée", (La Nuit remue, 1930, repris dans Mes Propriétés, L'Espace du dedans, 1935).

Texte E - Francis Ponge, "Le pain", Le Parti pris des choses, 1942.

Question transversale :

Comment justifiez-vous que ces textes appartiennent à la poésie ? Montrez qu'ils sont tous construits selon une progression comparables.

Ma réponse à la question :

La poésie est un genre littéraire qui date de l’Antiquité, et qui a existé sous différentes formes, mais on particulier, c’était un genre chanté, tout au moins récité. C’est pourquoi, il existait des rimes, des strophes et un certain rythme, qui aidaient à la mémorisation du texte.

Dans les différents textes du corpus, il est possible de souligner une rythmique similaire dans chacun des textes. En effet, chaque écrivain ici choisi joue avec la longueur des phrases, il existe alors un lien entre les mots et la rythmique.

Le texte A, « La ronde sous la cloche », Gaspard de la Nuit , D’Aloysius Bertrand par exemple présente un texte de construction lente quand le mot « processionnellement » est employé, puis de construction plus rapide quand les évènements s’accélèrent. Des rythmes qui se retrouvent dans les autres textes du corpus .

D’autre part, il existe dans chacun de ces textes des rimes intérieures qui appuient le rythme plus ou moins cadencé des diverses séquences. Les assonances en –an, -é, dans le texte D d’Henri Michaux : « ruban » « mouillant » « Quant » « grelottant » « comment » ; « glaçait » « dernier » « débris » « poussait ». L’effet provoqué est une sorte de languissement, un état second presque, dans lequel est plongé l’homme malade.

Il en est de même pour le texte B, « Les ponts » de Rimbaud qui adopte un rythme allegretto en faisant rimer un mot deux ou trois : « descendant ou obliquant » « éclairés du canal, mais » « s’abaissent et s’amoindrissent » « anéantit cette comédie ».

Ainsi, il est possible de qualifier ces textes d’écrits poétiques, par le rythme spécifique que les auteurs proposent.

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Sujet de la dissert' :

Dans "Les Ponts" (texte B), Arthur Rimbaud met un terme à sa vision par cette phrase : "-Un rayon blanc, tombant du haut du ciel, anéantit cette comédie".

En vous appuyant sur les textes du corpus , et les poèmes que vous avez lus ou étudiés en classe, vous vous demanderez si la poésie nous éloigne du réel ou nous fait mieux percevoir la réalité.

Ma réponse :

La poésie est un genre littéraire qui existe sous diverses formes. Une de ses formes la plus ancienne est la ballade, associée à l’ode et au sonnet, ces trois formes sont à l’origine chantées, comme d’ailleurs l’indique le nom « sonnet ». La lyre, instrument de l’Antiquité, était l’instrument de prédilection des poètes grecs, c’est pourquoi, aujourd’hui le terme de « poésie » est associée très souvent, dans nombre d’esprit au registre lyrique, qui met en jeu les grands sentiments, les passions.

Or, certes la poésie appartient parfois au registre lyrique, néanmoins, il existe d’autres aspects dans un texte poétique, tel l’engagement de l’auteur.

C’est pourquoi nous étudierons ce genre littéraire sous deux aspects différents. La poésie propose-t-elle simplement une vision qui tend à nous éloigner du réel, u participe-t-elle à nous rapprocher de cette réalité ?

Nous développerons notre démonstration en trois parties. Une première dans laquelle nous tâcherons de mettre les exemples probants d’une vision plus fantastique que réelle, une seconde dans laquelle nous montrerons de quelle manière ce genre nous met sur la voie de la réalité. Puis nous tenterons d’émettre notre avis dans une troisième et dernière partie.

L’écrivain peut utiliser la poésie comme un échappatoire, un moyen de rêver, de s’évader, ou tout simplement comme un outil lui permettant de mettre ses idées, son intérieur sur papier. Mais dans ces cas-là, ses mots ne seront pas forcément proches de la réalité, et ceci sera peut-être l’effet recherché.

Dans le texte D, d’Henri Michaux, « La Jetée », Mes Propriétés, L’espace Du Dedans , l’homme présenté est souffrant, on ne sait pas de quoi il est la victime, mais on apprend qu’il est fiévreux. La fièvre, comme l’ivresse, est un facteur favorable aux illusions, à la trop grande imagination. C’est pourquoi ce texte poétique basé sur le jeu sur la longueur des phrases, nous laissent des doutes quand à la véracité des dires du personnage. Il est seul, il n’y a donc aucun témoin, et de plus, lorsque le seul témoin qui aurait pu attester de cette réalité, un étrange vieillard, est entraîné dans l’eau avec toutes ses richesses, le malade ne dit mot, et ne fait rien pour, éventuellement, sauver cet homme. C’est à partir de ce moment, qu’on semble prendre conscience de l’absurdité de la situation : qui nous semble alors irréelle. Certes, « il sortit des richesses en abondance » est déjà placé à la limite du fantastique, mais après tout pourquoi pas. Un jeune homme avide de sauvegarder ses trésors est venu les cacher là, et maintenant, dans la force de l’âge, il vient tranquillement les repêcher. Ce texte poétique mélange réel et rêve, on ne fait plus la distinction entre les deux, ce qui est caractéristique du registre fantastique. Ici donc, le flou occasionné par ce registre nous place bien loin de la réalité qu’on n’arrive plus à sortir du lot.

Il en est de même pour le texte C d’Arthur Rimbaud, « Aube », Illuminations, dans lequel le pronom personnel utilisé est « je », ce

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