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La Plume Et L'épée

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Par   •  24 Mars 2013  •  2 356 Mots (10 Pages)  •  1 060 Vues

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L’écriture et la communication se retrouvent dans toutes les civilisations et existent depuis l’antiquité. La littérature est un moyen de communication écrit ou oral qui a une forme très esthétique. Ainsi, les hommes de tous temps l’ont utilisée afin de décrire leurs coutumes et leur histoire. Très rapidement, les hommes ont eu le besoin d’exprimer leurs opinions et montrer les limites de la société. De nombreux auteurs tels que Diderot, Voltaire, Sartre utilisent la littérature afin de défendre leurs idées et contribuer à changer les mœurs de la société qui les entoure. Dans son autobiographie Les mots parue en 1964, Jean-Paul Sartre écrit : « Longtemps, j’ai pris ma plume pour une épée. ». La littérature est-elle efficace pour défendre ses idées ? L’écrivain utilise la littérature pour faire adhérer le lecteur aux idées qu’il défend. Cependant la littérature engagée peut ne pas atteindre le but désiré par les auteurs.

La lecture est une activité très distrayante qui suscite l’imagination. Cependant, les auteurs l’ont très vite utilisée pour exprimer leurs opinions et leurs critiques à travers des personnages et des histoires. La littérature devient une force de persuasion et de diffusion.

L’écriture a pour rôle de laisser une trace de ses pensées ; celles-ci ne sont pas oubliées au fond d’une tête. Un écrivain qui a une idée écrit un roman qui sera par la suite publié et vendu. Son idée sera diffusée au grand public car celui-ci pourra la lire.

L’écriture est aussi un moyen d’expression qui dure dans le temps. Les idées d’un écrivain ne sont pas oubliées, même après sa mort, car elles sont encore écrites dans un livre. Par exemple, Hugo a écrit de nombreux romans contre la peine de mort comme Claude Gueux et Le dernier jour d’un condamné. La peine de mort n’a été abolie que cent ans plus tard, mais ses romans ont permis de changer l’opinion publique et de montrer la violence de la peine de mort. Les romans ont un pouvoir de persuasion dans le temps. L’auteur peut continuer de lutter contre l’oppression à travers ses lecteurs.

La littérature donne aux auteurs une grande palette d’outils linguistiques. Afin d’échapper à la censure ou donner un côté vivant à son œuvre, l’auteur peut créer une histoire en écrivant des pamphlets, des apologues, des contes philosophiques, des fables. Il peut intégrer dans son histoire des plaidoyers d’avocat et même des réquisitoires. Les champs lexicaux et les registres permettent de transmettre des sentiments et de toucher le lecteur. Ainsi, l’auteur crée une émotion et mobilise davantage les sentiments que la raison. Il manipule l’esprit du lecteur en jouant sur ses sentiments et arrive à le ranger du côté de ses idées.

La lecture engagée garde le côté distrayant de la littérature. A travers des histoires et des contes, des idées scientifiques, philosophiques et sociales sont diffusées. Normalement, ces idées se trouvent dans des ouvrages tels que l’Encyclopédie. Dans ces ouvrages, les idées sont écrites avec le lexique de la science et n’intéressent qu’un public scientifique. Le lecteur qui ne connait pas le vocabulaire utilisé se lasse vite de cette lecture. Ainsi, le côté imaginaire que propose la littérature séduit un plus large publique.

Afin d’échapper à la censure, l’auteur est obligé de détourner ses critiques à travers des contes ou des fables. Il expose ses idées à travers des lieux exotiques et des personnages qui ne ressemblent que très peu aux personnes réelles. Par exemple, Voltaire plante le décor de son roman Zadig en orient loin de la cour parisienne. L’auteur crée donc un monde imaginaire où le lecteur prend conscience des idées que celui-ci défend. Le lecteur se retrouve dans des situations ou des lieux qu’il ne connait pas mais qui paraissent réels et qui sont l’exemple parfait des limites de la société. Hugo dans son roman Le dernier jour d’un condamné envoie le lecteur dans la tête d’un homme qui est condamné à mort. Le lecteur imagine donc les sentiments que peut ressentir un homme dans cette situation. L’auteur le manipule et joue sur ses sentiments afin qu’il adhère à sa thèse. Le lecteur voit ainsi ce que veut démontrer l’écrivain, il prend conscience des vices qu’il ne pouvait pas voir avant. Il se crée ainsi une propre opinion grâce à ses expériences littéraires.

Les auteurs ont très souvent commenté l’actualité et dévoilé au public des faits divers qui auraient pu passer inaperçus. Mirbeau s’engage à faire entendre la vérité sur l’affaire Dreyfus en écrivant des pamphlets. De même que Voltaire écrit sur l’affaire Calas. Il se charge d’une enquête posthume et démontre l’innocence de Calas dans le meurtre de son fils. Ainsi, ces auteurs expriment leurs opinions sur ces affaires d’actualité à travers des romans, ce qui permet d’intéresser un plus large public sur ce fait divers. L’opinion publique se range ainsi du côté de ses auteurs et le pouvoir doit céder devant la pression du peuple. La littérature permet de mettre en lumière des injustices qui sont provoquées par l’abus de pouvoir.

Le roman appartient à l’écrivain. Il peut aisément dévoiler toutes ses idées, ses arguments et ses exemples. La littérature permet de rendre vivant ses exemples et ainsi d’intéresser le lecteur. Il met en scène ses opinions et crée un monde où sont dévoilés son idéal et les vices de la société. Personne ne contredit sa thèse dans son œuvre. Dans son roman Zadig, Voltaire crée un personnage qui possède toutes les qualités qu’il juge être celle de l’homme moderne. Il vante le déisme et critique violemment l’église en esquivant la censure. L’écrivain est maitre de son roman et cherche à faire adhérer le lecteur à sa thèse. Il montre au lecteur le monde idéal auquel il rêve. Il engendre une réflexion du lecteur. Celui-ci est confronté aux idées et aux pensées de l’écrivain car la lecture est une entrée pour l’auteur vers le cerveau du lecteur. Le lecteur comprend le point de vue et est influencé par ses opinions. Il découvre des problèmes qu’il n’avait jamais vus avant ou qu’il connaissait et trouve ainsi quelqu’un d’accord avec lui.

La littérature engagée a pour rôle de faire évoluer les mœurs. L’auteur écrit dans le but de rendre réelles ses idées. La littérature rapproche les personnes ayant des opinions convergentes et qui se battent pour leurs opinions. Ainsi, elle permet de motiver le peuple à défendre lui aussi ses opinions et à se battre pour la liberté. Les philosophes des lumières sont des créateurs de la révolution et ont permis de limiter le pouvoir du roi. Leurs idées ont donc su prendre vie grâce

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