La Peste : Souffrance Du Jeune Othon

Texte 2

«  Il ouvrit alors les yeux pour la première fois [...] Dans cette ville où je ne sens plus que ma révolte. » Pages 219 – 221

« Et si la souffrance des enfants sert à parfaire la somme des douleurs nécessaire à l'acquisition de la vérité, j'affirme d'ores et déjà que cette vérité ne vaut pas un tel prix. Je préfère garder mes souffrances non rachetées et mon indignation persistant même si j'avais tort. » Dostorevski, Les frères Karamazov, 1880

La peste est à son apogée. Paneloux pense que la peste est un châtiment divin pour punir les hommes de leurs fautes. C'est pour cela qu'il se fâche avec Rieux. Le fils du juge Othon est malade de la peste. Et si Rieux s'est occupé de nombreux malades, il reste longuement au chevet du petit garçon accompagné du prêtre de Tarrou et du docteur Castel. Dans l'extrait l'enfant vit ses derniers moments.

Pourquoi peut-on dire que la mort de cet enfant est un symbole de la justice qui frappe les pestiférés ?

1 / L'agonie d'un enfant

Un enfant maladel.4 « visage figé dans une argile grise. » allitération en j. qui donne une unité au visage. L.11-12 « Paneloux regarda cette bouche enfantine, souillée par la maladie. » synecdoque, il cri donc la on regarde sa bouche. Symbole de la parole qui exprime l'humanité, symbole de la vie par le biais de la nourriture. « Souillée » employée pour montrer que l'on voudrait nettoyer l'enfant pour enlever la maladie alors que le corps est déjà dévasté.

      b.   Un corps qui disparait

L'enfant n'est définit que par son visage notamment par sa bouche et par son regard. Le reste de son corps est déjà mort, il est immobile. Le regard est le symbole du reflet de l'âme. On a le regard de l'enfant (l.1-2) «  il ouvrit alors les yeux » signe de renaissance, regardant Rieux qui est devant lui. L'enfant sait qu'il va mourir, il cherche le regard d'un adulte qui est la référence pour un enfant. Cela montre la maturité de l'enfant qui ne demande pas de l'aide, son regard est neutre. Le regard des hommes est décrit l.11 «  Paneloux regarda » alors qu'on a l.9 «  Tarrou se détourna » et l.22 « Rieux ferma les yeux ». Les hommes sont tiraillés entre la volonté de l'aider et de le sauver mais ils veulent aussi fuir cette agonie.

2 / La mort de l'innocent

Les conditions de sa mortIl y a une absence d'intimité, le bruit est omniprésent l.17 «  les exclamations n'avaient pas cessé. » La pièce est très grande, il y a trois hommes autour de lui, puis l.18 «  à l'autre bout de la pièce. », l.27 «  les autres malades » on a une pluralité. Les malades s'entassent car on ne peut plus faire face à l'afflux des nouveaux pestiférés. Métaphore filée l.20-21 «  une marée de sanglots déferla dans la salle » en référence à la mer pour montrer qu'il y a une puissance contre laquelle on ne

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