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La Peste - Camus

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Par   •  27 Janvier 2015  •  1 001 Mots (5 Pages)  •  1 250 Vues

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Alors que la peste sévit depuis un mois et que les portes de la ville ont été fermées, une semaine de prières collectives est organisée. Elle est ponctuée par le prêche du Père Paneloux, "jésuite érudit" apparu brièvement aux côtés du concierge Michel avant sa mort, dans la première partie du texte. Il livre un discours passionné dans lequel il rend les habitants d'Oran responsables de l'épidémie qui s'est abattue sur la ville : la peste est un châtiment divin qui les punit de leur manque de foi. Après avoir étudié l'entrée en scène du père Paneloux, nous analyserons son art oratoire et nous soulignerons l'attitude de son auditoire.

Tout d'abord, le prêche du père Paneloux est théâtral en particulier grâce à son portrait, à son attitude et aux différentes allusions aux éléments naturels faites par le narrateur.

Le portrait du père Paneloux est bref et rapide. Son portrait physique est général. Une description de sa silhouette est faite à la ligne 72 : "Une forme épaisse et noire". Les indications "Taille moyenne, mais trapu" (l70), "Ses grosses mains" (l71), "forme épaisse" (l72), "Voix forte, passionnée, qui portait loin" (l73-74) nous permettent de comprendre qu'il a une certaine puissance physique. Il est caractérisé par deux couleurs : Le rouge et le noir ("Forme épaisse et noire" / tâches de ses joues, rubicondes" (l72-73)). Le noir semble représenter la peste qui s'est abattue sur la ville d'Oran, entraînant la mort alors que le rouge est la symbolisation de la passion. Le personnage est un homme passioné, fort et agressif.

L'attitude du Père Paneloux donne de la force au discours qu'il tient à la foule. Son arrivée est théâtralisée. L'expression "Il monta en chaire" nous fait ressentir une forme de dominance. Mais il est aussi crispé "serre le bois entre ses grosses mains" (l71) car son discours semble important. Une autre mention indique la manière dont le prêtre est mis en scène pour dire son discours : " Paneloux se redressa alors, respira profondément et repris sur un ton de plus en plus accentué" (l96-97). Ses gestes ont pour but de dramatiser ce qu'il dit. On peut repérer le champ lexical de la violence et de l'agression : " Attaqua", "Véhémente", "Martelée" (l74-75). Son ton annonce le contenu accusateur de son discours.

Le narrateur ponctue le récit du prêche par des allusions aux éléments naturels. En effet, lorsqu'il décrit les abords de la cathédrale, dans le premier paragraphe, il précise les conditions climatiques : "Le ciel s'était assombri, la pluie tombait à verse" (l66-67). Lorsque le prêtre commence son discours, la pluie devient de plus en plus violente. Il existe donc un contraste entre le climat et le désastre divin évoqué par Paneloux : "La pluie redoubla au-dehors et cette dernière phrase prononcée au milieu d'un silence absolu, rendu plus profond encore par le crépitement de l'averse sur les vitraux" (l89-91). Ces phrases créent un effet d'exagération.

Le discours de Paneloux est passionné et riches en information concernant les origines mythiques de la peste et sur ce "fléau".

Ce dernier

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