La Fonction Dramaturgique Que Joue Le Valet Ou La Soubrette

1-Chacun de ces extraits illustrent à quel point le valet et la soubrette ont une fonction dramaturgique importante et n’occupent ni ne jouent le même rôle. Le texte A est la scène 2 de l’acte II de Tartuffe écrit par Molière en 1664. Dans ce texte, Dorine, la soubrette, annonce à Tartuffe (déguisé en dévot) qu’Elmire arrive. Mais ce n’est pas son unique fonction. En effet, Dorine résiste aux avances de Tartuffe : « Et je vous verrais nu du haut jusques en bas, que toute votre peau ne me tenterait pas. » et lui montre que son comportement est quelque peu étrange pour un dévot : « Vous êtes donc bien tendre à la tentation ». Elle fait donc avancer l’intrigue, en commençant à dévoiler la véritable nature de Tartuffe, elle n’occupe pas donc seulement un emploi d’intermédiaire. Dans le texte C qui est acte II, scène 19 du Mariage de Figaro, écrit par Beaumarchais en 1784 on retrouve aussi une complicité entre le public et Suzanne qui joue le rôle d’adjuvante et d’allié a la Comtesse pour essayer de convaincre et de faire comprendre au Comte qu’il avait tort. L’attitude d’Arlequin dans l’extrait de L’Ile des esclaves du texte B, est différente puisque il fait comprendre à son maitre qu’il n’a plus aucun pouvoir sur lui. Il occupe donc une fonction dramaturgique. Enfin pour le texte D, Les bonnes écrit par Jean Genet en 1947, les deux domestiques ont pris chacun un rôle l’une joue Madame et l’autre sa bonne. Claire exagère les faits (paroles…) et geste de la Maitresse. Et on voit que par leur comédie elles montrent le conflit qui les oppose à leur Maitresse. Elles occupent une fonction tragique.

2- Les quatre textes présentent un discours subversif, on remarque que les domestiques désignent leurs maitres ou leurs maîtresses de manière assez directe ou par des sous-entendus qui montrent leur critique. Dans le texte A l’extrait de Tartuffe, Dorine se montre franche et assez frontal dans ses paroles. En dévoilant sa vraie nature la subversion se fait comme une dénonciation. Elle critique donc son hypocrisie. Dans le texte B l’extrait de L’ile des esclaves, on remarque une différence de compréhension entre les deux personnages. Le discours critique découle de l’inversion des rôles. Il est assez sévère envers son maitre qui montre son refus totale de lui obéir. Dans le texte C l’extrait du Mariage de Figaro, on remarque un discours critique fantaisiste. La subversion découle du conflit par rapport au deux sexes. Suzanne utilise la plaisanterie pour dénoncer la vanité du Comte et sa jalousie exagérer. Par contre la scène faite par Solange et Claire dans le texte D Les bonnes de Jean Genet est fortement subversive. Dans celle-ci elles n’hésitent pas à monter leur misérable condition de vie est comment il déteste Madame qui les mal traite. Cela ne les empêche pas à l’admirer. On en tire qu’il y’a un paradoxe qui montre bien la subversion.

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