L'opportuniste

Gustav S.

2-1

Francais

Ce texte à été écrit en 1968 par Jacques Lanzman. Le contexte historique de ce texte est la guerre froide, il y fait référence en citant le communisme et le capitalisme. Ces particularités sont qu'il dénonce l'opportunisme par l'utilisation de la satire. Il est donc pensable de se demander en quoi ce texte peut être compris de deux manières totalement différentes. Tout d'abord on peut comprendre la confession d'un homme politique sans scrupules mais en creusant un peu on comprend vite que c'est plus une dénonciation satirique de l'opportunisme.

En première partie, il est logique de penser que ce texte est la confession d'un homme politique sans scrupule. Tout d'abord, la confession est mise en scène par la prise de parole paradoxale d’un homme politique censé agir pour le bien du plus grand nombre mais qui en réalité est centré sur lui-même. Par exemple, avec l'anaphore du "Je" qui s'oppose au CL de la politique : "communisme, socialisme, capitalisme, électeurs, partis, Révolution, institutions, etc.". En effet, ce n’est pas une réflexion sur un systeme politique ni l’envie de se mettre au service de la cité qui motivent l’émetteur, c’est sa propre personne. Il y a donc une mise en relief de l’absence totale d’idéal politique chez l'émetteur de ce texte.

Ensuite, le locuteur affiche sa recherche exclusive du profit personnel. Effectivement, l’article défini du titre «L’» suggère qu’il s’agit d’un trait de caractère permanent. De plus, on voit qu'il est en opposition avec les militants : «Il y en a qui/ Moi je», le «Je» pronom personnel de la

1ère personne au singulier s’oppose à la 3ème personne du pluriel. En dernier, leur activité diffère radicalement : «Il y en a qui contestent, Qui revendiquent et qui protestent, Moi je ne fais qu'un seul geste», il y a ici une unicité de l'acte mît en relief par l'accumulation et par la sur utilisation du mot "seul".

Et pour finir cette première partie, on peut voir qu'il va même jusqu’à revendiquer ses palinodies et cette revendication est marquée. En effet, cette revendication transparaît tout d'abord par la réunion des contraires dans les trois premiers vers : "communisme, socialisme, capitalisme." Ensuite elle se voit aussi au travers d'hyperboles comme «Tout» et «toujours». Puis aussi par la gradation «Je suis» qui devient «je crie» soulignée par l’assonance en -i. Il s’agit donc bien d’un personnage qui avoue avec cynisme ne posséder aucune conviction et qui proclame n’agir que selon ses intérêts.

Même si à la première lecture on pourrait ne comprendre qu'une simple confession d'un homme sans scrupule, après une analyse plus profonde on comprend vite que sa va plus loin. On peut analyser une dénonciation satirique de l'opportunisme.

En premier, dès le titre, l’isolement du mot «opportuniste» signale la portée dépréciative du personnage. En effet, le substantif lui-même est connoté péjorativement, il porte implicitement une

condamnation d’ordre moral. Encore, la mise à distance

...