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L'ivresse artistique, Nietzche

Commentaire de texte : L'ivresse artistique, Nietzche. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Octobre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 239 Mots (5 Pages)  •  316 Vues

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L’ivresse renvoie à un état psychologique, ayant pour effet de changer la perception du monde, vacillant, titubant, se donnant comme par miracle un idéal de perfection au-delà de toute attente. Le texte l’ivresse artistique, écrit par Friedrich Nietzsche, extrait du livre Crépuscule des idoles, soutient l’idée que l’art n’existe pas sans ivresse étant donné que l’ivresse est au cœur du processus de création.                                                                                     Comment, à travers cet extrait, Nietzsche nous fait-il comprendre l’ivresse artistique ?                                                                                 En premier temps nous verrons une modélisation de l’ivresse par l’aspect psychologique ainsi qu’une intensification. Et en second temps nous verrons les aspirations de l’ivresse, par une romantisation idéaliste mise en exergue, ainsi que par une re clarification de l’ivresse artistique.

   Nietzche commence son récit en disant que l’ivresse est « éléments pour la psychologie de l’artiste » (l1), selon lui, l’ivresse est l’aspect physiologique du phénomène artistique, c’est-à-dire que par celle-ci, l’individu atteint l’être et l’art. Nietzche explique que l’ivresse dépasse l’état second, c’est un processus primitif « pour qu’il y’ai un acte, et une vision artistiques, une condition préalable est de rigueur » (l2-3) par lequel, parce car il est destitué de toutes ses facultés, le sujet voit sa puissance s’accroitre et se constituer. C’est une expérience physiologique radicale sans laquelle aucun art ne serait possible, mais encore aucune conscience de soi non plus « L’ivresse ait commencé par intensifier l’excitabilité de toute la machine » (l4) la machine décrivant le cerveau dirigeant le corps humain. L’ivresse ici, peut venir de différents facteurs : l’alcool, la sexualité, la consommation de stupéfiant... Cependant Nietzsche nous fait comprendre que ce n’est pas le type d’ivresse utilisée qui est importante, car le résultat de n’importe quel type d’ivresse aura « la force » de permettre à l’individu d’acquérir la condition psychologique nécessaire à la vision artistique « Toutes les espèces d’ivresse, quelle que soit la diversité de ce qui les conditionne, en ont la force » (l5-6).  Le sentiment qui découle de l’ivresse, est le sentiment causant l’importance de celle-ci, l’importance pour être réellement apte à acquérir le don d’un artiste, l’ivresse apporte un sentiment de confiance en soit, de plénitude, de force a imposé son savoir. L’ivresse apporte finalement l’âme de l’artiste a un individu. « Ce qui est essentiel dans l’ivresse, c’est le sentiment d’intensification de force et de plénitude. A la faveur de ce sentiment, on donne aux choses on les force à recevoir ce qui vient de nous, on les violente » (7-8-9) Il n’est pas question ici de violence et de force physique, mais psychologique. Le sentiment ressenti intensifie nos sens, et ainsi, l’artiste ressortira tout ce qu’il peut puiser en son âme et en son être.

Dans cet extrait de texte, nous pouvons parler d’une romantisation idéaliste, Nietzche parle seulement des biens faits de l’ivresse, mais n’exprime pas le fait que l’ivresse découle la plupart du temps d’une addiction, qui a beau améliorer les sens, mais qui sur le long terme pourrait se voir devenir dangereux. Il explique donc que ce n’est qu’un préjugé, selon lui, une réelle idéalisation consiste seulement à mettre « en relief des traits principaux » de sorte à oublier, mettre de côté, les choses qui lui paraissent alors futiles. « Débarrassons-nous d’un préjugé, l’idéalisation ne consiste pas comme on le croit communément à retrancher ou décompter du petit, de l’accessoire. L’élément décisif est bien plutôt une formidable mise en relief des traits principaux, de sorte a ce que les autres disparaissent » (l10-14) L’idéalisation, est une romantisation des sentiments qui prennent le dessus lors de moments d’ivresse. C’est cette idéalisation de soi, de ses capacités, de sa force mentale et physique. On pourrait également parler d’une sublimation à tel point qu’on deviendrait divinité. Ce qui amènera les individus à se surpasser dans leurs actions, et ainsi, ils deviendront artiste, c’est ce que l’auteur cherche à expliquer lorsqu’il parle d’ivresse artistique. Lors d’une période d’ivresse, les sens de l’individu en question changent, se transforment, laissent place a un inconnu intérieur, on parle ici d’un état métamorphique. L’état métamorphique, est un sentiment de puissance enrichissant la totalité de ce que l’on souhaite. « On enrichit tout » (l15), il est alors question d’inconscience, car c’est notre inconscient qui va puiser au fond de nos pensées pour parvenir à idéaliser « ce que l’on voit », « ce que l’on veut » (l16). L’imagination fait son apparition de manière excessive, mais idéale « on le voit dilaté, tendu, fort, surchargé de force » (l 16- 17). L’art est perfection, car si l’art est causé par l’ivresse et que l’ivresse cause un état métamorphique qui fait ressortir d’un individu la puissance, la force ainsi que la perfection, alors l’art l’est également. « Cette nécessité de métamorphoser en parfait est l’art ». L’ivresse cause un sentiment de bonheur complet, de plénitude, a tel point que ce qui était auparavant désagréable ne l’est plus. C’est comme si le mal n’existait plus et avait laissé place au bien et seulement a cela. « Même tout ce qu’il n’est pas devenu malgré tout pour lui plaisir pris soi-même ; dans l’art, l’homme jouit de lui-même comme perfection ». L’individu, sous l’ivresse, devient alors lui-même perfection, c’est-à-dire qu’il devient lui-même l’art incarné, réalisant l’art le plus parfait existant a ses yeux, une valeur ne devient donc pas seulement remarquable, mais paradigmatique, un tableau n'est pas l’image d’une expérience, c’est une expérience. En d’autres termes, tout ce qui n’est pas, devient. Car l’ivresse de l’art est avant tout un point de vue personnel, qui idéalise sa propre vision des choses, a une échelle et d’une façon différente selon les individus.

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