L'invitation Au Voyage

Introduction :*Auteur + œuvre + poème

L’invitation au voyage est un poème daté de 1857, faisant partie de l’édition originale et qui est dans la section Spleen et Idéal, consacré à la recherche de l’idéal. Il est organisé avec des douzains, strophes de douze vers, rythmées par un distique faisant office de refrain. On retrouve deux types de vers, heptasyllabes et pentasyllabes. Baudelaire scande les caractéristiques d’un Idéal.

Problématique : Comment le rêve d’un lieu idéal est-il exprimé sous forme d’invitation au voyage adressée à une femme ?

I. Un lieu magique

II. Le paradis

II. Les composantes du bonheur

I. Un lieu magique

1) Correspondance femme/paysage

Lieu magique associé à une présence féminine car dès le vers 1 on note « mon enfant ma sœur », elle est déjà placée comme quelqu'un de proche à Baudelaire qu'il considère comme une protégée. De plus « ma sœur » peut être associée à l’âme sœur.  Relation fusionnelle « vivre ensemble » vers 3. On efface ainsi le sentiment d’individualité, voire de solitude. Un idéal qu’il partage avec cette femme. On pourrait même dire qu’elle partage et est à l’origine de cette rêverie. Première comparaison analogique de la femme et de la nature dès le premier douzain au vers 6, notamment avec le comparant "pays". A partir du vers 7 commence une énumération de comparaisons des caractéristiques de la nature et de celles de la femme, deux vers avec des sonorités semblables entre "soleils mouillés" et "ciels brouillés", vers 7 et 8 (oxymore aussi présent entre soleil et mouillés). Le paysage fascine le poète tout comme la femme tout comme le feu et l’eau. 2 pts importants : vers 10, la diérèse sur « mystérieux », puis le vers suivant « de tes traîtres yeux », très étrange.

2) Lieu magique parce qu’imaginaire

L’impératif « songe » vers 2 montre que le lieu décrit est un lieu créé et imaginé par Baudelaire. L’utilisation du conditionnel notamment sur « décoreraient » vers 17 ou « parleraient » est aussi importante dans ce sens. Finalement le verbe « voir » montre le pouvoir d’évocation de ces vers. Ce pouvoir de rêverie, d’imagination est renforcé par les 3 douzains.

La version en prose de l’invitation en voyage est plus précise, elle évoque des pays et des lieux précis, détails (genre Hollande) que nous n’avons pas dans cette version, beaucoup plus vague, plus imaginaire.

II. Le paradis

1) Evasion dans le temps

Allusion à sa langue natale, vers 26 notamment avec l’évocation du « paradis perdu », retour aux origines. On constate que l’amour est présenté comme une évasion hors du temps, préservée de la dégradation associée à ce dernier. Pas de contrainte temporelle « aimer à loisir », idée de liberté, de plénitude. Vers 4, 5, l’absence de contraintes temporelles mais pas d’angoisses à ce sujet. On n’a pas l’impression que le temps s’écoule,

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