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L'image de la femme

Dissertation : L'image de la femme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Février 2020  •  Dissertation  •  1 000 Mots (4 Pages)  •  408 Vues

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                                                Question sur corpus Nour Ben Ahmed

    Nous allons commencer par aborder l’une des images de la femme qui est assez visible dans les textes A et B, il s’agit de l’image d’une femme engagée et révoltée. En effet, nous avons dans le texte A : «  Mélanges » de Voltaire, un personnage féminin qui se plaindra auprès d’un abbé de paroles lues dans des Épîtres, paroles qui ordonnerons aux femmes, sur un ton sacré, de se soumettre à leurs maris. La maréchale de Grancey est révoltée et conteste avec ferveur ces paroles qui sont pour elles « impolies » (ligne 6) . A son sens, la femme n’a point à se soumettre à l’homme car elle n’est pas « esclave » (ligne 13). Paroles révoltées sur lesquelles la maréchale insistera à l’aide de figures de style tel que le polyptote « esclaves» (ligne 13) et « esclavage » (ligne 20) ou encore avec la question rhétorique « Sommes-nous donc des esclaves ? » (ligne 13) qui témoigne tout particulièrement de son agacement. Cette image de la femme révoltée est aussi accentuée dans le texte A part les traits de caractère très forts du personnage de la Maréchale de Grancey qui apparaît «rouge de colère » (ligne 1), femme virulente et engagée qui se permet d’utiliser un langage presque familier « si j’avais été mariée à un pareil homme, je lui aurais fait voir du pays » (ligne 9-10). Elle est engagée pour les femmes et parle en leurs noms en utilisant le pronom personnel nous qui représente les femmes, un groupe dans lequel la maréchale s’intègre. Ce pronom est notamment utilisé dans « sommes-nous donc des esclaves ? » (ligne 13) ou encore « elle nous a fait des organes différents » (ligne 19). Dans le texte C, l’auteur Olympe de Gouges qui est une femme, est révoltée et se révolte pour celles-ci en employant par exemple des formules oratoires particulières. Elle emploie d’office une apostrophe initiale « Femme, réveille toi » (ligne 1) qui paraît être un ordre ou appel à la révolte destinés aux femmes soumises, prononcé d’une voix forte et déterminée. Elle est révoltée et déplore leur condition actuelle de femme soumise en leur posant des questions rhétoriques tel que « Femmes quand cesserez vous d’être aveugles ? » (ligne 5) ou bien « Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la révolution » (ligne 6) ou encore en dressant ce qui semble être un compte rendu de situations passées et présentes par le biais d’un chiasme final « le sexe autrefois méprisable et respecté, et depuis la révolution, respectable et méprisé » (ligne 21) succédant un discours critique de la situation féminine et du comportement masculin. Le ton tout au long de la déclaration se veut lui aussi révolté, fait visible avec la ponctuation expressive (ligne 5,6). Olympe de Gouges est engagée, de part son discours polémique qui prends un partie, celui de la femme, ainsi que par le fait qu’il conteste les actions des femmes qui se soumettent à leurs maris et celles des hommes qui soumettent leurs femmes. Elle exprime tout au long de celui-ci, la volonté ardue de voir les femmes faire valoir leurs droits qui sont en tout points différents de ceux des hommes.

    Dans un second temps nous allons nous consacrer à la seconde image de la femme que donne à voir tout particulièrement, le texte B et C. En effet, dans ces deux textes la femme est présentée comme étant soumise et faible, ne montrant pas acte de rébellion. Le texte A présente notamment la femme comme étant une personne à qui l’en défend certaines choses et à qui l’on ravit des « droits » (ligne 4) aujourd’hui fondamentaux tel que la liberté et cela est visible à travers des questions rhétoriques comme « pourquoi leur interdirait-on la littérature ? » (ligne 1-2) ou encore « comment lui ravir le droit d’en disposer à sa gré ? » (ligne 3-4). Ces questions mettent en évidence le grotesque de la situation. Ces observations de Louis-Sebastien Mercier montrent la femme comme ayant « plus d’esprit » (ligne 7) que l’homme mais ne pouvant l’utiliser car elle ne vit que sous le règne de celui-ci, craintif, qui met un certain soin à garder celle-ci sous son emprise, soumise, ne pouvant faire certaines choses que si il le lui autorise, sans jamais pouvoir faire abstraction de ses demandes ou paroles sans risquer d’importunes conséquences : « elles ont d’abord contre elles la plus grande partie de leur sexe, et bientôt presque tous les hommes » (ligne 10-11). Il s’agit comme l’indique le nom du texte : « Tableau de Paris », du tableau, observations, d’un phénomène qui est général, il dresse le tableau d’une société. On ne parle pas là d’une femme mais de la globalité des femmes et ceci est perceptible avec « les », « aux », « t-on », termes qualificatifs généraux. Ce qui signifie qu’elles sont pour lui, toutes soumises. Dans le texte C, cette notion de soumission de la femme est donnée pour commencer par le titre même du texte : « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne », ces déclarations visent à revendiquer des droits ce qui signifie que dans l’actuel, les femmes ne les possèdent pas, cela est notamment appuyé avec « reconnais tes droits » (ligne 1). Olympe de Gouges constate l’infériorité de la femme dans la société avec par exemple « devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne » (ligne 4-5) ou bien « respectable et méprisé » (ligne 21), « un mépris plus marqué, un dédain plus signalé » (ligne 6) et « effroyable tableau de ce que vous avez été dans la société » (ligne 11-12). Ces paroles accentuent et dresse cette image de la femme qui est celle d’une femme soumise ,méprisée mais aussi aveuglée par sa naïveté «femmes, quand cesserez-vous d’être aveugles ? » (ligne 5).

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