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L'image Du Sauvage

Note de Recherches : L'image Du Sauvage. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Mai 2015  •  661 Mots (3 Pages)  •  931 Vues

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Le corpus à analyser est composé de trois extraits de textes, chacun nous présentant sous trois angles différents une image du sauvage. Le premier est un extrait du roman Supplément au voyage de Bougainville (1772) de Denis Diderot, qui est un supplément fictif au voyage du navigateur et écrivain Bougainville. Le second est un extrait du chapitre 9 du roman de Bougainville Voyage autour du monde (1771) dont s’est inspiré Denis Diderot, et enfin un extrait du roman Tristes Tropiques (1995) de Claude Lévi-Strauss. Nous nous demanderons alors, quelle image du sauvage est présentée dans ces textes.

L’extrait du Supplément au voyage de Bougainville de Denis Diderot se présente comme un monologue dans lequel le vieillard tahitien, s’adressant à Bougainville « chef des brigands qui t’obéissent », expose son opinion à l’explorateur qui veut coloniser Tahiti et « civiliser » ses habitants. Le tahitien nous fait alors ici l’éloge de sauvages « innocents », « heureux » attachés à la nature, possédant des valeurs, victimes du souhait de l’explorateur de les civiliser. Il critique les actions faites par l’explorateur et ses compagnons envers les sauvages et leurs terres. Le vieillard affirme que le Tahitien et l’occidental sont « frères », « deux enfants de la nature », et par conséquent égaux malgré les différences de culture et de mœurs, qui n’empêchent pas les sauvages d’être civilisés. L’utilisation des questions rhétoriques renforcent l’idée de colère et d’opposition entre les deux personnages Denis Diderot, à travers le personnage du vieillard tahitien, utilise l’argumentation directe pour persuader l’explorateur (ou les lecteurs) que ce peuple est bon.

Dans l’extrait du Voyage autour du monde, Bougainville fait un compte rendu détaillé de son escale sur une terre comparée au « jardin d’Eden », où tout est harmonie et joie : « tout se passait de manière la plus aimable », « la terre s jonchait de feuillage et de fleurs », « des musiciens chantaient aux accords de la flûte un hymne de jouissance », « nous parcourions une plaine de gazon, couverte de beaux arbres fruitiers et coupée de petites rivières ». Tout ici est rattachée à la nature, ce qui offre un paysage paradisiaque et chaleureux, accompagné d’une hospitalité et d’un accueil positif du peuple « tous nous saluaient avec amitié » « partout nous voyions régner l’hospitalité, le repos, une joie douce et toutes les apparences du bonheur. » Dans cet extrait, Bougainville expose un lieu de vie où règnent la joie, la paix et la bonne humeur, sans hostilité. Les sauvages et les « civilisés » s’entendent bien, et chacun veille à respecter l’autre. Le sauvage ici apparaît comme un être dépourvu d’artifice, jouissant du plaisir de la nature, et aimable avec des étrangers.

Dans l’extrait de Triste Tropiques, Claude Lévi-Strauss raconte son premier contact avec des Nambikwara, un peuple du sud-ouest du Brésil. Il raconte son arrivée dans le camp des sauvages, où les « feux de campement brillent », il décrit des indigènes au mode de vie simple, « couchés à même la terre ». Ces sauvages qui ne possèdent que des « pauvres objets », trouvent au sein du couple « le soutien, le réconfort, l’unique secours contre les difficultés quotidiennes ». L’auteur se prend alors « d’angoisse et de pitié devant

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