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L'hypervitesse

Analyse sectorielle : L'hypervitesse. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Juin 2020  •  Analyse sectorielle  •  923 Mots (4 Pages)  •  812 Vues

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DANDEU Paul

BTS BLANC CULTURE GENERALE ET EXPRESSION

La vitesse est devenue notre quotidien au XXI ème siècle. Tout va toujours plus vite, notre vie va plus vite, au rythme des nouvelles technologies qui évoluent chaque jour. L’article « L’hypervitesse, maladie du XXIè siècle ? » d’Angiola Codacci-Pisarelli dénonce la rapidité de notre existence. La fable de La Fontaine, « le lièvre et la Tortue » explique que la rapidité ne mène pas toujours au succès. Le livre de Jean Ollivro « Quand la vitesse change le monde » nous fait poser la question de savoir si la vitesse crée l’existence et la performance de chacun. Et celui de Pierre Sansot « Du bon usage de la lenteur » à l’inverse,  nous explique les bienfaits de la lenteur dans notre existence. Dans un premier temps, nous pouvons donc nous demander si le changement brutal et rapide de notre société est bénéfique à notre quotidien ou dans un second temps si au contraire, si elle nous fait perdre un peu plus chaque jour de notre existence.

 

        La technologie, toujours plus rapide, a changé notre existence et « a contaminé le monde » comme l’a mentionné Angiola Codacci-Pisarelli dans son article. Elle fait aujourd’hui partie intégrante de notre quotidien. Tout va plus vite. Les courriels ont remplacé les correspondances par lettre et les flash info nous permettent d’être informés rapidement de ce qui se passe dans le monde. La modernisation permet aujourd’hui d’accroitre les rendements et d’améliorer notre qualité de vie pour faire un maximum de choses dans un temps restreint. Chaque minute compte. L’ivresse de la rapidité est aujourd’hui un fléau qui pousse les gens à être performants, elle crée l’existence. Comme mentionné dans le livre de Jean Ollivro « Il faut réfléchir vite, aller vite, être extrêmement performant » Toujours avoir ce but d’atteindre la première place du podium dans cette société. Aujourd’hui, nous gagnons du temps pour être compétitif comme la fameuse tortue de La Fontaine qui n’a pas peur de défier le lièvre sensé être plus rapide qu’elle. Pour se faire une place dans la société, être toujours le meilleur. Nous sommes devenus tellement habitués à la vitesse que nous en sommes esclaves. Les êtres lents sont empotés et n’ont pas bonne réputation selon Pierre Sansot. Tout nous pousse à être rapides mais nous n’en avons pas conscience. C’est un phénomène de société. Et nous y trouvons notre compte. « Personne ne regrette les itinéraires boueux, les cheminements interminables ou, s’il dispose de l’ADSL l’internet bas débit » Toutes ces nouvelles technologies nous facilitent la vie et nous permettent de gagner du temps. Gagner du temps…pour en faire quoi ?

On gagne du temps en synthétisant, même les plus grandes symphonies, comme celle de Beethoven réduite à quatre minutes et quinze secondes. Comme cette pièce de d’Ibsen qui ne dure plus que deux heures. Mais ce temps, tout ce temps gagné, qu’en faisons-nous ? Malheureusement rien, car au final nous avons encore moins de temps d’auparavant. Nous ne profitons pas de ce temps économisé qui en fait s’évanouit mystérieusement. Toutes les sociétés modernes sont caractérisées par une pénurie de temps : plus une société est moderne, moins elle a de temps. Et c’est notre vie personnelle qui en subi les conséquences. Plus de temps pour la famille, pour lire un livre…pour profiter, tout simplement. Cette vie à cent à l’heure augmente notre stress et réduit notre créativité. Ne serait-il  pas mieux comme Pierre Santot, de faire le choix de la lenteur, de vivre lentement, de se laisser le temps de rêver, d’écouter, de se reposer. La lenteur est une richesse de temps. Elle correspond à un état dans lequel on dispose de suffisamment de temps pour faire ce que l’on doit faire, au temps qui nous reste après avoir tout fait. L’état de lenteur, c’est quand il nous reste encore du temps disponible librement… Lui qui explique son irritation à voir ses camarades se précipiter à la cantine ou des parisiens qui visitent des fermes ! Et au final, pour La Fontaine, dans sa fable qui remonte au XVII ème siècle, qui de la rapidité ou de la lenteur finit par gagner ?  La persévérance permet de réussir même sans les meilleurs atouts, et une prédisposition naturelle ne vaut rien si elle n'est pas exploitée. Et cette rapidité qui nous pousse tous à la performance n’est-elle pas nuisible ? La vitesse ne permet pas la réflexion. Agir trop rapidement conduit à des erreurs. Notre cerveau a besoin de temps pour fonctionner. Nous avons besoin de réfléchir, prendre du recul pour peser le pour et le contre, pour analyser la situation. Comme pour ce soir du 24 décembre 2005 où 2 jeunes ont été tués dans un accident de voiture car celle-ci roulait à vive allure. La vitesse peut faire perdre notre existence. « Non-sens » pour celle qui devait améliorer nos vies…

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