Synthèse Hypervitesse

Quel est le thème commun à ces trois documents? Quel est, à votre avis, le problème posé? Par quel document commenceriez-vous la mise en place de votre tableau synoptique? Tracez votre tableau et procédez à l'analyse des trois documents.

Document1.

Nous sommes tous contaminés, malades d'hypervitesse, syndrome dominant du XXIème siècle » nous dit Thomas Eriksen, sociologique norvégien. « Nous vivons à une époque où la cigarette a remplacé la pipe, où le courrier électronique prévaut sur la correspondance par lettres et où le flash d'information est le produit qui marche le mieux dans les médias. Les articles de journaux sont de plus en plus courts et, dans les films, les images se succèdent à un rythme de plus en plus rapide. Les logiciels sont toujours plus rapides et complexes ; les téléphones portables occupent toujours plus les moments libres de notre journée ; la radio, les écrans dans le métro, les portables nous assènent sans cesse une information fragmentée, superficielle et envahissante. Ces changements aboutissent à un temps unique, maniaque, hystérique, qui ne rend vers aucun avenir qui ne soit l'instant d'après. « Il faut repenser l'urbanisme dans l'optique d'une architecture de la lenteur » avec des rues tortueuses et la priorité donnée au trafic lent sur le trafic rapide? « La lenteur doit être protégée. Elle a besoin de mesures incitatives, d'aides publiques, de subventions ». le plus probable, c'est que chacun d'entre nous trouve sa propre voie vers la lenteur, en éteignant son portable ou en se ménageant des oasis protégées réservées aux loisirs et à la vie affective.

Document 2. J de Rosnay, avons-nous encore le temps? Futurs-sciences, 2001.

À titre personnel, la vitesse intervient dans ma vie à la fois comme nécessaire et comme plaisir. Nécessité d'accéder sans encombre aux autoroutes d'une information circulant à des débits de plus en plus grands ; nécessité de me rendre à l'étranger en quelques heures pour les besoins de ma fonction. En même temps, la vitesse est un plaisir. Pratiquant des sports extrêmes, j'éprouve un plaisir certain à skier vite, à faire en sorte que mon catamaran finisse en tête de la régate, ou plus généralement à frôler le danger de la vitesse, faut-il savoir raison garder et se donner la possibilité de réintroduire dans ses activités de la lenteur, de la pérennité, savoir ajouter du temps au temps pour se construire progressivement et conférer ainsi du sens à ses actions.

Dans nos sociétés industrialisées, informatisées, connectées aux autoroutes de l'information, la vitesse peut apparaître comme un dangereux catalyseur de fracture sociale. Il y a les bénéficiaires de ce monde à grande vitesse et les autres. En plus du désormais célèbre fossé numérique, j'aimerais faire prendre conscience de l'existence d'un fossé temporel.

Document 3. Milan Kundera, la lenteur, Gallimard, 1997.

Pourquoi le plaisir de la lenteur a-t-il disparu? Ah, où sont-ils les flâneurs d'antan? Où sont-ils, ces héros fainéants des chansons populaires, ces vagabonds qui traînent d'un moulin à l'autre et dorment à la belle étoile? Ont-ils disparu

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