L'humanisme. L'écrivain en prise avec le monde, discours sur l'homme et le monde

L’écrivain en prise avec le monde, discours sur l’homme et le monde

I_L’humanisme

1) Définir l’humanisme

• L’humanisme vient du latin « humanitas » qui veut dire la culture. Au sens courant c'est la théorie ou doctrine qui prend pour fin la personne humaine et son épanouissement.  
• Le sens spécifique qu’il peut prendre c'est que c’est le mouvement d'esprit représenté par les Humanistes de la Renaissance et caractérisé par un effort pour relever la dignité de l'esprit humain et le mettre en valeur.
• On appelle « humanistes » les penseurs de la Renaissance au XVe siècle.

2) Quelle différence faites-vous entre la renaissance et l’Humanisme ?

• La Renaissance est une période historique allant du XVe siècle à la fin du XVIe siècle tandis que l'Humanisme est un mouvement littéraire.

3) Qui sont les grands écrivains humanistes ?

• Agrippa d'Aubigné (1552-1630) a écrit Les tragiques en 1995
• Guillaume Budé (1467-1540) a redirigé  De studio literarum recte et commode instituendo en 1532.
• Étienne Dolet (1509-1546) est un écrivain, poète, imprimeur, humaniste et philologue français, il a écrit Stephani Doleti orationes duæ in Tholosam,Eiusdem epistolarum libri II, Eiusdem carminum libri II, Ad eundem Epistolarum amicorum liber en 1534.
• Érasme, également appelé Érasme de Rotterdam (Desiderius Erasmus Roterodamus), est né en à Rotterdam et mort en 1536 à Bâle, il a écrit L’éloge de la folie en 1509.

4) Les grandes découvertes de la Renaissance :

   a) Les évolutions scientifiques et techniques

• En astronomie, il y’a eu la découverte par Nicolas Copernic (1473-1543) qui est un astronome polonais que la Terre tourne autour du soleil qui est lui-même situé au centre l’univers.                                                                                                        Ensuite, cette découverte fût confirmée par le physicien et astronome italien Galilée (1564 – 1642).En mai 1609, Il fabrique une lunette qui ne déforme pas les objets mais les grossit 6 fois et en août il fabrique une deuxième lunette capable de grossir 9 fois les objets. Grâce à ses lunettes, Galilée découvrit que la Lune avait un relief et des montagnes. Première observation des satellites de Jupiter en janvier 1610 et en septembre de la même année, observation des phases de Vénus, confirmant la découverte de Copernic qui a été démentie par l’Eglise.
• En mathématiques, Cardan, Viète et Descartes inventent les nombres complexes permettant la résolution d'équations jusque-là insolubles.
• En peinture, au XVème siècle, la perspective est développée par un italien qui se nomme Brunellischi. Dans les Flandres apparaît la peinture à l'huile et la peinture sur toile aussi. Au XVIème siècle, la peinture se caractérise par un intérêt porté à l'homme car de nombreux peintres célèbres font partie de ce mouvement: Michel Ange, Leonard de Vinci, Albrecht Dürer etc… La peinture sur chevalet fait son apparition et la peinture de nu est développée peu à peu. Des scènes de l'Antiquité grecque et latine sont reprises. Les fresques et les effets de lumières apparaissent. La peinture connut de nombreuses nouveautés pendant la Renaissance.
• Dans l’art de la guerre, en 1520, l'Allemand Joseph Kooter invente le fusil. L'arquebuse à rouet apparaît en 1550 et remplace l'arbalète donc les batailles deviennent de véritables carnages. En 1593, Galilée effectue des travaux améliorant l'artillerie lourde et permettant aux canons d'avoir une portée maximale. A la Renaissance, on abandonne peu à peu les armes médiévales et développe les armes à feu et l'artillerie.
• En médecine, La médecine effectue également de nombreux progrès, car les humanistes étaient fascinés par le fonctionnement du corps humain. En 1552, le chirurgien français Ambroise Paré invente la ligature des                          artères et sauve ainsi la vie de nombreux amputés. En 1600, le médecin slovaque Ján Jesenský effectue la première dissection et donc Léonard de Vinci a pratiqué de nombreuses dissections en écrivant des comptes rendus. En 1628, le médecin anglais William Harvey découvre et explique la circulation du sang. En 1658, l'allemand Athanasius Kircher découvre les globules rouges et blancs en les prenant pour l'agent de la peste qui fait rage cette année-là. En 1677, Antoni Van Leeuwenhoek découvre les spermatozoïdes. Des médecins réalisent les premiers accouchements.

   b) L’imprimerie, « une révolution tranquille »

• L’imprimerie naît en 1456 à Mayence par Jean Gensfleisch, dit Gutenberg, en Allemagne. Son invention permet à tous d'accéder à la connaissance puisque l'imprimerie permet d'imprimer 180 Bibles en trois ans alors qu'un moine en recopiait une dans le même temps.
• Un incunable est le nom qui était donné aux livres imprimés pendant la Renaissance. Ce terme permet de dater les premiers livres imprimés grâce à l'invention de Gutenberg. Les incunables sont des livres constitués de feuilles reliés par un fil en nerf de bœuf.
• Dans la religion réformée, cette invention joue le rôle de permettre la lecture de la Bible à tous, dans toute l’Europe donc la population a accès à de la connaissance et commence à s'opposer aux abus commis par les prêtres.

   c) Mettre le monde en ordre

• La notion d’encyclopédie naît au XIIIème siècle avec la première encyclopédie appelée Speculum Majus, composée de 80 volumes et écrit par Vincent de Beauvais, elle regroupe une grande partie des connaissances humaines du Moyen-Âge.
• Un portulan est une sorte de carte repaire pour les différents ports. Ils servaient à indiqués la position des ports maritimes ainsi que les éventuels dangers ou obstacles (courants, écueils, hauts-fonds...). C’est l’ancêtre de l’Atlas.
• Un atlas est un recueil de cartes géographiques de diverses zones, que ce soit un pays, un continent ou la planète entière. Le premier atlas a été fait par Gérardus Mercator.
• Mercator (1512-1594) était un géographe flamand. Il fut le premier à représenter la Terre en volume, sous la forme d'un cylindre: c'est la fameuse projection de Mercator.      

5) Peinture

• Sur ce tableau Jean de Dinteville qui est à gauche est représentée avec des vêtements riches avec des couleurs vives et la main sur une dague portant une inscription: son âge, 29 ans, c’est le détenteur du pouvoir politique. Georges de Selve qui est à droite contraste avec Dinteville car il est habillé en noir, beaucoup plus en retrait, une coiffe sur la tête c’est le détenteur du pouvoir religieux. Cette association de pouvoir politique et de pouvoir religieux nous rappelle les dissensions au sein de l'Eglise. Parmi les critiques contre l'Eglise, on notait celle qui dénonçait les relations entre hommes politiques et hommes d'églises, trop proches au goût de certains croyants. Nos deux hommes s'appuient sur un meuble rempli d'instruments et d'outils. La situation des personnages puise sa source dans ces symboles représentés. En effet, beaucoup de jeunes gens commençaient, à cette époque, à s'enrichir et à s'élever dans la culture et la connaissance. Les deux hommes marquent ainsi leur désir de paraitre intelligent et puissant. Cela est représentatif de la Renaissance et ses idéaux.

II-Les idéaux des Lumières

1. Le philosophe est tout d'abord un homme qui aime vivre, à cela il ajoute sa liberté de penser. Nous sommes loin à cette époque de la vision du penseur enfermé dans son cabinet, qui commente le monde sans le connaître donc Les Philosophes des Lumières sont un courant intellectuel du XVIIIème siècle. Ce courant s'est développé dans toute l'Europe, mais a été créé en France. C'est un mouvement qui a pour but de sortir le peuple de l'obscurantisme par la connaissance.
2. Les Philosophes des Lumières veulent mettre en avant la raison et l'expérience pour faire face aux préjugés et aux superstitions. Ils veulent remettre de l'ordre dans le monde. L'affaire Calas a eu lieu entre 1761 et 1765. Jean Calas, négociant à Toulouse, de confession protestante (alors interdite en France), est accusé d'avoir assassiné son fils pour l'empêcher de se convertir au catholicisme. Après jugement du parlement de Toulouse, il est exécuté et sa famille est dispersée. C’est un exemple de l'intolérance religieuse au XVIIIe siècle et du combat des philosophes pour rendre la justice indépendante des passions religieuses.                                                                                                                         Voltaire apparaît comme le premier philosophe engagé, vouant ses écrits et ses interventions au service de la liberté de penser, de croire, de la tolérance et de la justice.
3. En 1728, il y a eu la publication à Londres de la Cyclopedia d'Ephraïm Chambers. En 1745, le Libraire Le Breton et ses trois associés obtiennent un privilège royal pour traduire la Cyclopedia de Chambers. Le projet est confié à l'abbé de Gua de Malves, de l'Académie des sciences, qui engage notamment Diderot et d'Alembert. En 1748, Diderot et d'Alembert prennent la direction de l'entreprise. Un nouveau privilège consacre le changement éditorial donc concerne une "Encyclopédie ou dictionnaire universel des sciences, arts et métiers, traduit avec des augmentations". En 1751, il y a la parution du premier volume qui contient le discours préliminaire de d'Alembert "véritable manifeste des Lumières". En 1752, le Roi interdit et condamne au pilon les 2 premiers tomes. Une défense est faite aux libraires de les imprimer et de les distribuer. Après une intervention de Malesherbes, directeur de la librairie, la publication reprend. En 1753, il y a la publication du Tome III. D 'Alembert démissionne de la co-direction, mais continue après une interruption, à écrire les articles de physique et de mathématiques. En 1754-1756, D'Alembert est élu à l'Académie française et il y a la publication des Tomes IV, V et VI. En 1757, Article de Fréron accusant Diderot de "plagiat" et publication des tomes VII de l'Encyclopédie. Le Roi révoque les lettres de privilège et interdit l'impression et la distribution de l'Encyclopédie. En 1762 : Parution du 1er volume des planches. En 1765, les dix derniers volumes, imprimés secrètement sans privilège, paraissent sous une fausse adresse à Neuchâtel. En 1762 – 1772, il y a la parution des volumes de planches. En 1768, Panckoucke, un libraire de l'imprimerie royale, rachète les droits et les cuivres gravés à Le Breton et publie un "prospectus" en 1769. En 1776-1777, il y a la parution de 5 volumes de suppléments dont un volume de planches. En 1778, il y a la publication des "Tables" pour rapprocher les articles complémentaires et rétablir les articles oubliés.[pic 1]

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